traînée

TRAÎNÉE

nom féminin
Étymologie : xve siècle, aux sens 1 et 3 ; xxe siècle, au sens 2. Dérivé de traîner.
1.  Trace longue et étroite d’une matière, d’une substance donnée que laisse sur une surface une chose, un être en mouvement. Le sac de farine s’est percé, laissant une fine traînée sur le chemin. Une traînée de sang. Des traînées de pluie sur une vitre.
▪ Par analogie. La traînée lumineuse laissée par une comète. On distinguait des traînées de brume sur le lac. La Voie lactée est ainsi nommée car elle a l’aspect d’une traînée laiteuse.
▪ Spécialement. Marque de domaine : bâtiment. Trait de plâtre ou d’une autre matière qui sert de marque, de repère lors de l’application d’un enduit. – Marque de domaine : chasse. Trace laissée par une charogne que l’on traînait au sol afin d’attirer certains animaux indésirables, notamment des bêtes puantes ; la pratique consistant à les piéger ainsi. Les vieux loups ne se prennent pas à la traînée. – Marque de domaine : aéronautique. Traînée de condensation, chacune des lignes nuageuses formées dans l’air par le passage d’un avion.
▪ Expr. Se répandre comme une traînée de poudre, se dit, par allusion à la ligne de poudre que l’on déposait jusqu’à l’amorce d’une charge explosive pour y mettre le feu, d’une rumeur, d’une nouvelle qui se propage très rapidement.
2.  Marque de domaine : physique. Force s’exerçant sur un corps placé dans un fluide et en mouvement par rapport à celui-ci, qui est de même direction que le mouvement de ce corps et de sens opposé. Un fuselage aérodynamique permet de limiter la traînée, la force de traînée. La traînée et la portance forment la résultante aérodynamique.
3.  Pop. Prostituée ; par extension, femme dévergondée.
Orthographe
◇ Peut s'écrire traînée ou trainée, selon les rectifications orthographiques de 1990.
[règle §3] Les accents et le tréma • accents circonflexes sur î et û.
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