traverse

TRAVERSE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin populaire traversa, forme féminine substantivée de traversus, altération de transversus, participe passé de transvertere, « tourner vers, changer ; détourner », lui-même composé de trans, « au-delà de ; à travers », et vertere, « tourner ».
1.  Action de traverser un lieu (vieilli). Ne s’emploie plus guère que dans l’expression Un chemin de traverse ou, elliptiquement, une traverse, un chemin plus direct que la voie principale, qui coupe à travers la campagne. Expr. fig. Prendre des chemins de traverse, agir d’une façon dissimulée, ou détournée, non conventionnelle.
2.  Marque de domaine : technique. Pièce de bois, de fer, etc. qu’on met en travers de certains ouvrages pour les assembler ou pour les affermir ; élément, souvent horizontal, perpendiculaire à un autre élément ou à plusieurs autres. Clouer une traverse sur une porte pour la consolider. Les traverses d’une grille, d’une échelle. La traverse d’une potence. Spécialement. Marque de domaine : chemins de fer. Pièce en bois, en béton, etc. posée perpendiculairement à la voie, sur laquelle sont fixés les rails. Les traverses maintiennent le bon écartement des rails.
▪ Par extension. Représentation de cette pièce, de cet élément. Une croix à double traverse figure sur les armes de l’archevêque.
3.  Fig. et litt. Obstacle, empêchement, épreuve. Il a essuyé bien des traverses. Ces derniers temps, les traverses se sont accumulées.
4.  Loc. prép. À la traverse de, à l’encontre de, en venant déranger, contrecarrer quelque chose (on dit aussi Au travers de). Sa démission est venue, s’est jetée à la traverse de nos projets.
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