tripe

TRIPE

nom féminin
Étymologie : xiiie siècle. D’origine incertaine.
1.  Au pluriel ou, plus rarement, au singulier collectif. Entrailles d’un animal. Vider un porc de ses tripes. La tripe de poisson peut servir d’appât. Donner à la meute les tripes de l’animal de chasse.
▪ Spécialement. Marque de domaine : cuisine. Mets préparé à partir de l’estomac et, parfois, de l’intestin d’un ruminant. Tripes de bœuf, de veau, de mouton. Manger des tripes, de la tripe. Tripes à la mode de Caen, qu’on laisse mijoter longuement avec un pied de veau, du cidre et du calvados. Par analogie. Œufs à la tripe, œufs durs coupés en lamelles et servis avec des oignons émincés cuits dans du beurre et du lait.
2.  Au pluriel. Pop. Entrailles d’un être humain. Un cadavre éventré, les tripes à l’air. Expr. fig. Rendre tripes et boyaux, être pris de vomissements pénibles et violents.
▪ Fig. Siège des sentiments les plus profonds. Être ébranlé, ému jusqu’aux tripes. Expr. Saisir, prendre aux tripes, se dit d’une chose qui cause une impression forte, une vive émotion. Parler, écrire, jouer, chanter avec ses tripes, en se donnant corps et âme, en y mettant beaucoup d’ardeur. Mettre ses tripes sur la table, se livrer entièrement.
3.  L’ensemble des feuilles de tabac qui se trouvent au cœur de la poupée d’un cigare.
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