trouer

TROUER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiie siècle. Dérivé de trou.
1.  Creuser, entamer une surface. Trouer le sol, le sable. Une route trouée de fondrières.
2.  Percer une ouverture dans quelque chose, le traverser de part en part. Pour le bain rituel du nouvel an à Saint-Pétersbourg, on troue la glace de la Néva. Trouer un mur, une cloison. Le cordonnier troue les cuirs à l’aide d’un poinçon.
▪ Spécialement. Pop. Porter des coups à quelqu’un avec une arme blanche ou, plus souvent, l’atteindre avec une arme à feu. Trouer un adversaire de son couteau, de son fusil. Par métonymie. Il lui a troué la gorge, le ventre. Expr. Être troué comme une passoire, être criblé de balles. Se faire trouer la peau, recevoir une balle.
▪ Par extension. Faire involontairement une déchirure, un accroc à un tissu, à une pièce d’habillement, etc. Trouer son linge, ses chaussettes. Il a troué son chandail au coude. Trouer un filet de pêche. Pron. Votre manteau est usé et commence à se trouer. Au participe passé, adjectivement. Collant troué. Ses poches sont trouées.
3.  Pratiquer une trouée, une large ouverture dans quelque chose afin d’y ménager un passage, de dégager une perspective. Ils trouèrent un taillis, un buisson pour se frayer un accès à la propriété. Une façade trouée de grandes baies.
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