troupe

TROUPE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Tiré de troupeau.
1.  Réunion d’un certain nombre de personnes qui marchent ou agissent de concert. Leur troupe grossissait. Une troupe nombreuse, disparate. Une joyeuse troupe. Des troupes de pillards ravageaient le pays. Une troupe de voyageurs, de pèlerins. Expr. Aller, marcher en troupe, en grand nombre.
▪ Spécialement. Ensemble d’artistes qui se sont associés, ont été réunis par quelqu’un ou sont rattachés au même théâtre, à la même institution. Passer une audition pour intégrer une troupe. Le directeur, les membres d’une troupe. Une troupe de comédiens, de musiciens. Une troupe de ballet, de danseurs. Racine fit jouer sa première tragédie par la troupe de Molière et sa deuxième par celle de l’Hôtel de Bourgogne. La troupe de la Comédie-Française. La troupe de l’Opéra de Paris.
▪ Par analogie. Rare. Groupe d’animaux qui vivent, se déplacent ensemble, ou sont rassemblés par l’homme. Les oies sauvages vont en troupe.
2.  Groupe d’hommes en armes, de combattants. Il marchait en tête de sa troupe. Une troupe de mercenaires, de rebelles. Une troupe de mille hommes.
▪ S’emploie en particulier en parlant d’une armée régulière. Pour désigner une unité organisée de soldats, une partie de l’armée considérée du point de vue de son affectation, de sa mission. Cet officier conduit bien sa troupe. Disposer une troupe d’infanterie. Troupe de ligne (anciennement), voir Ligne. Le centre d’une troupe, voir Centre. Corps de troupe ou, moins souvent, de troupes et, elliptiquement, corps, unité militaire organiquement constituée, dotée de sa propre autonomie administrative. Souvent au pluriel. Passer les troupes en revue. Troupes encasernées, par opposition à Troupes en campagne, en manœuvre, en opération. Les troupes du front, de première ligne. Des troupes légères, voir Léger. Troupes de couverture, placées à la frontière d’un pays pour la garder en cas d’attaque imprévue. Troupes de montagne, voir Montagne. Les troupes de marine. Troupes coloniales, indigènes, voir Colonial, Indigène. Troupes de choc, spécialement entraînées en vue de l’offensive. Anciennement. Troupes mobiles, voir Mobile.
▪ Pour désigner l’armée dans son ensemble, les forces armées. Au pluriel. Le gros des troupes. Une attaque des troupes ennemies. Les troupes d’occupation. Les troupes d’Hannibal, de Bonaparte. Les troupes françaises, allemandes. Les troupes royalistes, impériales. Le moral des troupes, l’état d’esprit de l’armée ou, fig., d’un groupe donné. Anciennement. Fournisseur des troupes, voir Fournisseur.
▪ Pour désigner les simples soldats, par opposition aux officiers, aux gradés. Les hommes de troupe. Pourvoir au casernement de la troupe. Tabac de troupe, tabac brun, moins fin que le caporal, qui était distribué aux soldats. Le tabac de troupe était aussi appelé tabac gris. Enfant de troupe, voir Enfant.
▪ Expr. fig. et fam. En route, mauvaise troupe ! se dit plaisamment pour donner le signal du départ.
▪ Par analogie. Dans certaines branches du scoutisme. Ensemble de plusieurs patrouilles. Un chef de troupe.
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