usage
USAGE
nom masculinÉtymologie : xiie siècle. Issu du latin usus, de même sens, lui-même dérivé de uti, « faire usage de, employer ».
1.
Coutume, pratique propre à un groupe, à une société, à un peuple.
Un usage ancien, constant.
L’usage s’est établi de…
Selon l’usage du pays, du temps.
C’est l’usage.
Cela est conforme, contraire à l’usage.
Suivre l’usage.
Aller contre l’usage.
Au pluriel, désigne un ensemble de règles qui ont habituellement cours dans un milieu donné.
Des usages de cour.
Les usages de l’Académie française.
Les usages liturgiques de l’Église grecque.
Absolument.
Les usages, les conventions sociales.
Respecter, observer les usages.
Ils se moquent des usages.
▪ Loc. adj.
D’usage, conforme à ce qu’il est attendu de faire, convenu.
Dans le théâtre traditionnel japonais, il n’est pas d’usage pour les comédiens de saluer à la fin du spectacle.
Des formalités d’usage.
Marque de domaine : droit.
Présents d’usage, offerts à l’occasion de certaines fêtes ou cérémonies, qui sont dispensés du rapport successoral et échappent à la révocabilité des donations entre époux.
▪ Vieilli.
Habitude, pratique particulière.
Il veille beaucoup, c’est son usage.
▪ Par extension.
Expérience qu’on fait de quelque chose, connaissance qu’on en retire.
Elle avait appris par un long usage que…
Il a quelque usage des affaires.
L’usage de la vie.
L’usage du monde, de la bonne société ou, simplement, l’usage, l’habitude d’en pratiquer les devoirs, d’en observer les règles.
C’est un homme qui a beaucoup d’usage, qui manque d’usage.
Titre célèbre : L’Usage du monde, de Nicolas Bouvier (1963).
2.
Utilisation d’une chose.
Je n’ai pas l’usage de cet outil.
Nettoyer avant, après usage.
Un cuivre patiné par l’usage.
L’usage médicinal d’une plante.
Du matériel médical à usage unique.
Faire un bon, un mauvais usage de son argent.
Des livres à l’usage des malvoyants.
Une copie à usage privé.
Il a fait usage de la force.
Perdre l’usage de la parole.
Faire un usage modéré de l’alcool, ne pas en abuser.
▪ Loc. et expr.
À l’usage, au bout d’un certain temps d’utilisation, de mise en œuvre.
Ce vêtement s’est déformé à l’usage.
À l’usage, cette mesure s’est révélée inefficace.
Hors d’usage, qui ne peut plus servir.
En usage, qui est employé.
Les manuels en usage dans une classe.
D’usage, qui est effectivement ou communément utilisé (souvent par opposition à Officiel).
Une langue d’usage.
Nom d’usage, qui diffère du patronyme ou du matronyme reconnu par l’état civil mais qui peut figurer sur certains documents administratifs.
Les femmes mariées ont souvent pour nom d’usage le nom de leur époux.
Prénom d’usage, syn. moins fréquent de Prénom usuel, voir Usuel.
Être d’un grand usage, de peu d’usage, être d’une grande, d’une faible utilité.
Fam.
Faire de l’usage, servir, durer un certain temps.
Cette veste lui a fait beaucoup d’usage.
▪ Spécialement. Marque de domaine : droit.
Usage de faux, utilisation, en toute connaissance de cause, d’un document écrit à valeur juridique qui a été fabriqué ou modifié frauduleusement.
Il a été condamné pour faux et usage de faux.
Immeuble à usage locatif, destiné à être loué.
Des locaux à usage d’habitation, à usage commercial, professionnel.
Prêt à usage, voir Prêt II.
Droit d’usage ou, elliptiquement, usage, droit réel qui autorise son titulaire, dans la limite de ses besoins et de ceux de sa famille, à se servir de quelque chose dont il n’est pas ou plus propriétaire.
Le droit d’usage est plus restreint que l’usufruit.
Diderot, qui avait vendu sa bibliothèque à Catherine II, s’en était vu accorder l’usage sa vie durant.
Droit d’usage désigne en particulier le droit accordé à une personne ou à une collectivité de jouir de diverses ressources dans des bois ou forêts qui ne lui appartiennent pas.
Le droit de pacage et l’affouage sont des droits d’usage.
Les usages forestiers.
En composition.
Non-usage, voir ce mot.
– Marque de domaine : économie.
Biens d’usage, syn. rare de Biens de consommation, voir Bien II.
Valeur d’usage d’un bien, qui est fonction de la satisfaction qu’en tire le consommateur, de l’utilité que celui-ci en a, par opposition à Valeur d’échange.
3.
Emploi qu’on fait des mots et des structures de la langue, tel qu’il est communément admis.
Ce terme est entré, est passé dans l’usage.
Le verbe « assoter », qui signifiait « rendre sot », n’est plus en usage, est sorti de l’usage.
Remettre une expression en usage.
Sur ce point, l’usage varie.
L’usage parlé, écrit.
Dans l’usage courant.
Ce terme relève d’un usage administratif.
▪ Loc.
Orthographe d’usage, voir Orthographe.
Dictionnaire de l’usage ou dictionnaire d’usage, dictionnaire général qui recense les mots relevant d’une pratique commune de la langue et en indique les divers emplois.
Le bon usage ou, vieilli, le bel usage, la façon de parler et d’écrire considérée comme la meilleure et dont le modèle se trouve chez les gens cultivés et les écrivains qui ont le souci d’employer une langue pure, élégante.
L’Académie française consigne l’usage et indique le bon usage.
Expr. proverbiale.
L’usage est le tyran des langues, il prévaut parfois sur les règles qui devraient les gouverner.
▪ Par extension.
Se dit d’un emploi particulier, voire personnel, de la langue.
Un usage littéraire, figuré.
Un usage fautif, impropre.
Titre célèbre : Le Bon Usage, de Maurice Grevisse (1936).
Voir aussi
- [Dire, Ne pas dire] Du droit et de quelques usages
- [Dire, Ne pas dire] Le droit et l’usage
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- urticacées, n. f. pl.
- urticaire, n. f.
- urticant, -ante, adj.
- urtication, n. f.
- urticées, n. f. pl.
- urubu, n. m.
- uruguayen, -enne, adj.
- urus, n. m.
- us [I], n. m. pl.
- us [II], n. m.
- usage, n. m.
- usagé, -ée, adj.
- usager, n. m.
- usance, n. f. [7e édition]
- usant, -ante, adj.
- usante, adj. f. [7e édition]
- usé, -ée, adj.
- user, v. intr. et tr.
- user [II], n. m. [5e édition]
- usinage, n. m.