broche

1re édition

BROCHE.

s. f.
■  Ustensile de cuisine, instrument de fer long & pointu, propre à faire rostir la viande. Mettre en broche. tourner la broche. tirer la viande de la broche.
On dit prov. Manger la viande de broc en bouche, pour dire, La manger tout sortant de la broche.
Broche, signifie aussi, Une espece de cheville de bois, pointuë, dont on se sert pour boucher le trou d’un tonneau qu’on a percé.
Broche, Se dit aussi des verges de fer, dont les fileuses se servent dans l’esquipage de leur roüet. On s’en sert aussi à tricoter, en les faisant passer dans le fil ou dans la laine pour former les mailles.
Broche, Est aussi une pointe de fer qui est dans la serrure, & qui doit entrer dans le trou d’une clef forcée.
Broche, Se dit aussi de la baguette qui sert à enfiler des harangs, des bougies, des cierges & des chandelles.
Broches au pluriel, En termes de chasses, se dit des défenses du sanglier.
On dit prov. & fig. Couper broche à une affaire, à un mauvais dessein. &c. pour dire, En empescher le cours.
Brochette. s. f. Petit morceau de bois, dont on se sert pour tenir la viande en estat, pour la faire tenir à la broche.
Broquette. s. f. Sorte de petit clou de fer, à teste.
Tourne-broche. s. m. Machine servant à faire tourner la broche.
Il se dit aussi d’Un chien qu’on met dans une rouë p. 132pour faire tourner la broche. Ce chien là est un tourne-broche.
Embrocher. v. a. Mettre en broche ou à la broche. Bien embrocher la viande. la mal embrocher.
Embroché, ée. part.
Brochée de viande. Tout ce qui rostit ensemble à une broche. Que me voulez-vous vendre cette brochée ? il y a je ne sçay combien de brochées de viande au feu.
Brocher. v. a. Passer l’or & la soye &c. de costé & d’autre dans l’estoffe. Brocher d’or. brocher de soye.
Brocher, Signifie aussi fig. Escrire à la haste. Il n’est pas besoin que cette depesche soit si bien escrite, il ne faut que la brocher.
Il signifie aussi, Composer à la haste. Ce n’est encore que la premiere idée que j’ay mise sur le papier, je n’ay fait que brocher cela.
On disoit autrefois, Brocher des esperons, pour dire, Piquer un cheval avec les esperons. Il est vieux.
Broché, ée. part.
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