estendre (s')

2e édition

[II.] S’ESTENDRE.

v. n. p.
↪ voir aussi : [I.] Estendre (v. a.)
■  Tenir un certain espace. Sa terre, ses Estats, sa Jurisdiction s’estendent jusqu’à un tel endroit.
On dit fig. Des personnes. Ce Seigneur s’est fort estendu de ce costé-là. il ne peut s’estendre de ce costé-là, parce qu’il est borné par d’autres Seigneurs.
Il se dit fig. De plusieurs autres choses. Son pouvoir ne s’estend pas si avant. son credit s’estend jusque là. sa reputation, son nom, sa gloire s’estendent par toute l’Europe.
p. 601On dit, que La veuë d’un homme s’estend plus ou moins loin, Suivant qu’il peut voir les objets plus ou moins esloignez. Sa veuë s’estend jusqu’à, &c. de cette terrasse on voit aussi loin que la veuë peut s’estendre.
On dit aussi de la voix, Il a une voix forte qui s’estend bien loin. tant que la voix se peut estendre.
On dit, Tant qu’une somme pourra s’estendre, pour dire, qu’On ne veut despenser que cette somme-là.
On dit fig. S’estendre sur quelque sujet, pour dire, En parler au long. S’il m’estoit permis de m’estendre sur cette matiere. On dit aussi en ce sens, S’estendre sur les loüanges, sur les bonnes ou mauvaises qualitez de quelqu’un.
■ S’estendre, Signifie aussi, Durer. La vie de l’homme ne s’estend guere au delà de cent ans. il travaille tant que la journée peut s’estendre.
■ Estendu, ue. participe.
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