éternel, -elle
ÉTERNEL, ÉTERNELLE
adjectifÉtymologie : xiie siècle, eternal. Emprunté du latin chrétien aeternalis, « qui est hors du temps », dérivé du latin classique aeternus, de même sens.
1.
Qui n’a pas eu de commencement et qui n’aura pas de fin.
▪ Marque de domaine : religion.
Dieu est éternel.
L’Être éternel, Dieu.
Dans la religion chrétienne.
Le Père éternel, Dieu le Père, première personne de la sainte Trinité.
Le Verbe éternel, Dieu le Fils, deuxième personne de la sainte Trinité.
▪ Subst. Avec une majuscule.
L’Éternel, Dieu.
L’Éternel est un.
Que le nom de l’Éternel soit béni.
▪ Par métonymie.
Qui participe à la nature de l’Être éternel.
La sagesse éternelle.
Le royaume éternel, le ciel, le paradis.
▪ Expr. fam.
Par allusion au passage de la Bible où Nemrod est appelé « grand chasseur devant l’Éternel ».
Être un grand voyageur, un grand buveur, etc., devant l’Éternel, aimer passionnément le voyage, la boisson, etc.
▪ Marque de domaine : philosophie.
Selon Platon, les idées sont éternelles.
Vérités éternelles, selon la tradition de saint Augustin, saint Thomas, etc., les vérités communes à l’entendement divin et à l’entendement humain ; selon Descartes, celles qui proviennent du libre décret de Dieu.
L’éternel retour, la répétition cyclique et indéfinie de la vie universelle.
Subst.
L’éternel s’oppose au temporel, comme l’essentiel à l’accidentel.
2.
Qui a un commencement et n’aura pas de fin.
Le salut éternel, la gloire éternelle, la vie éternelle, le bonheur sans fin des élus dans le ciel.
Redouter la damnation éternelle.
Être condamné au feu éternel.
3.
Qui paraît devoir durer si longtemps qu’on n’en imagine pas la fin.
Un amour éternel.
S’acquérir une gloire éternelle.
Vouer à quelqu’un une reconnaissance, une haine éternelle.
Une éternelle jeunesse.
Regrets éternels.
La Ville éternelle, Rome.
Par extension.
Un éternel adieu, un dernier adieu, un adieu adressé à une chose, à une personne que l’on ne doit jamais plus revoir, en particulier à un défunt.
4.
Qui est hors du temps, qui n’est pas soumis aux fluctuations du temps ; immuable.
Les lois éternelles de la nature.
La France éternelle, prise dans sa continuité historique.
L’homme éternel, considéré dans son essence, indépendamment des variations de l’histoire.
Subst.
L’éternel féminin, voir Féminin.
Par analogie.
Les neiges éternelles, sur une très haute montagne, la partie des neiges qui ne fond jamais.
5.
Qui lasse par sa durée ou sa répétition, sempiternel.
D’éternelles discussions.
Il fatigue tout le monde par ses éternelles récriminations.
Par extension.
Un éternel mécontent.
6.
Fam.
Qui est associé de manière permanente à quelqu’un, à quelque chose.
Il portait son éternel manteau noir.
Titre célèbre : L’Éternel Mari, de Fédor Dostoïevski (1870).
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- éteignoir, n. m.
- éteindre, v. tr. et pron.
- éteint, -einte, adj.
- éteinte, n. f.
- étendage, n. m.
- étendard, n. m.
- étendoir, n. m.
- étendre, v. tr. et pron.
- étendu, -ue, adj.
- étendue, n. f.
- éternel, -elle, adj.
- éternelle, n. f. [7e édition]
- éternellement, adv.
- éterniser, v. tr.
- éternité, n. f.
- éternuement, n. m.
- éternuer, v. intr.
- étésien, adj. m.
- étésies, n. m. pl. [5e édition]
- étêtage, n. m.