bouillir

3e édition

BOUILLIR.

v. n. Conjugaison : Je bous, tu bous, il bout, nous bouillons, vous bouillez, ils bouillent. Je bouillois. Je bouillis. Je bouillerai. Bous, Qu’ils bouillent, Que je bouille, Que je bouillisse.
■  Il se dit proprement Des liqueurs, qui par la chaleur, ou par quelque fermentation sont mises en mouvement, & s’élèvent en petites bouteilles. Faire bouillir de l’eau. Mettre de l’eau bouillir. Du lait qui bout. Quand le vin bout dans le tonneau.
On dit fig. d’Un jeune homme ardent & fougueux, qui est dans la premiére vigueur de l’âge, que Le sang lui bout dans les veines. Et figur. aussi, La tête me bout, la cervelle me bout, pour exprimer qu’on sent une excessive chaleur à la tête.
On dit figur. & prov. On me bout du lait, il me semble qu’on me bout du lait quand on me dit cela, pour dire, On se mocque de moi, il me semble qu’on se mocque de moi, qu’on me traite d’enfant. Et dans cette phrase, Bouillir est employé activement.
Quelques-uns prétendent que l’on se sert de cette façon de parler proverbiale, Vous lui bouillez du lait, C’est lui bouillir du lait, dans un sens favorable, pour signifier, Faire plaisir à quelqu’un, lui dire des choses agréables. Loin de le fâcher, c’est lui bouillir du lait.
p. 183Bouillir, se dit aussi, Des choses qu’on fait cuire dans l’eau ou dans quelque autre liqueur. Faire bouillir de la viande. Faire bouillir des herbes fines dans du vin.
Il se dit aussi, du Vaisseau où l’on fait cuire quelque chose. Faire bouillir le pot. Le pot bout. Et on dit, Des choses qui servent à la subsistance du ménage, que Cela sert à faire bouillir la marmite, à faire bouillir le pot. Et figur. d’Une chose qui n’est bonne à aucun usage, qu’Elle n’est bonne ni à rôtir ni à bouillir.
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