coëffer
3e édition
COEFFER.
v. a.■
Couvrir la tête. Les Turcs se coëffent d’un turban, les François d’un chapeau. Les Moines se coëffent d’un froc.
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Coeffer, signifie aussi, Orner, parer sa tête de ce qui sert à la couvrir, ou de ses propres cheveux. Se coëffer avec un bonnet. Se coëffer avec ses cheveux. Se coëffer en cheveux.
On dit, qu’Une femme se coëffe bien, pour dire, qu’Elle entend bien l’ajustement de sa tête ; Et, d’Une coëffeuse, qu’Elle coëffe bien, qu’elle coëffe à merveilles, pour dire, qu’Elle donne un bon air à toutes les coëffures de femmes dont elle se mêle.
On dit aussi, qu’Un Perruquier coëffe bien, pour dire, que Les perruques qu’il fait sont de bon air : Et, qu’Une perruque coëffe bien, qu’un chapeau coëffe bien, pour dire, qu’Ils viennent bien à l’air du visage.
On dit, Coëffer une bouteille, pour dire, Mettre une enveloppe d’étoupes ou de quelque autre chose par-dessus le bouchon, pour empêcher que le vin ne s’évente.
On dit en termes de Chasse, que Les chiens ont coëffé un sanglier, pour dire, qu’Ils l’ont pris aux oreilles.
On dit figur. Se coëffer de quelqu’un, d’une opinion, d’une affection, pour dire, Se préoccuper, s’entêter de quelqu’un, d’une opinion, d’une affection. Quand il s’est une fois coëffé d’une opinion, on ne le peut jamais ramener. Il s’est allé coëffer de cette femme. Elle s’est coëffée de lui. Elle se coëffe du premier venu.
Il s’emploie à l’actif dans le même sens. Je ne sai qui l’a coëffé d’une opinion si extravagante, pour dire, Je ne sai qui l’en a entêté.
On dit encore figur. qu’Un homme se coëffe, qu’il est aisé à coëffer, qu’on l’a coëffé, pour dire, qu’Il boit trop, qu’on l’a fait trop boire. Cet homme se coëffe souvent. Où s’est-il coëffé ? Qui l’a coëffé ? Il ne faut que trois verres de vin pour le coëffer.
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Coeffé, ée. part. pass. Une femme coëffée en demoiselle, en paysane.
On dit, qu’Un enfant est né coëffé, Quand il vient au monde avec une sorte de membrane qu’on appelle, coëffe.
On dit figur. d’Un homme qui est fort heureux, qu’Il est né coëffé.
On dit prov. d’Un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu’elles soient, qu’Il aimeroit une chévre coëffée.
On dit encore, qu’Un homme est bien coëffé, Quand il a la tête belle, ou qu’il a une perruque, ou un chapeau qui lui sied bien.
On dit d’Un chien, qu’Il est bien coëffé, Quand il a les oreilles longues & pendantes.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cohéritier, -ière, n.
- cohésion, n. f.
- cohobation, n. f. [7e édition]
- cohober, v. tr. [7e édition]
- cohorte, n. f.
- cohue, n. f.
- coi, coite, adj.
- coiffant, -ante, adj.
- coiffe, n. f.
- coiffé, -ée, adj.
- coiffer, v. tr.
- coiffeur, -euse, n.
- coiffeuse, n. f.
- coiffure, n. f.
- coignier, n. m. [1re édition]
- coîment, adv. [3e édition]
- coin, n. m.
- coinçage, n. m.
- coincement, n. m.
- coincer, v. tr.
HISTOIRE DU MOT
- coeffer [1re édition] coiffer [1re édition]
- coeffer, v. a. [2e édition] coiffer, v. a. [2e édition]
- coëffer, v. a. [3e édition]
- coiffer, v. a. [4e édition]
- coeffer, v. a. [5e édition] coiffer, v. a. [5e édition]
- coiffer, v. a. [6e édition]
- coiffer, v. a. [7e édition]
- coiffer, v. tr. [8e édition]
- coiffer, v. tr.