coiffer
5e édition
COIFFER
ouCOEFFER.
v. a.■
Couvrir la tête. Les Turcs se coiffent d’un turban, les François d’un chapeau. Les Moines se coiffent d’un froc, d’un capuchon. Il a coiffé des soldats d’un casque.
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Coiffer, signifie aussi Orner, parer sa tête de ce qui sert à la couvrir, ou de ses propres cheveux. Se coiffer avec un bonnet. Se coiffer avec ses cheveux. Se coiffer en cheveux. Coiffer de fleurs, coiffer en plumes.
On dit, qu’Une femme se coiffe bien, pour dire, qu’Elle entend bien l’ajustement de sa tête ; et d’Une coiffeuse, qu’Elle coiffe bien, qu’elle coiffe à merveilles, pour dire, qu’Elle donne un bon air à toutes les coiffures des femmes dont elle se mêle.
On dit aussi, qu’Un Perruquier coiffe bien, pour dire, que Les perruques qu’il fait ont de la grâce ; et qu’Une perruque coiffe bien, qu’un chapeau coiffe bien, pour dire, qu’Ils viennent bien à l’air du visage.
On dit, Coiffer une bouteille, pour dire, Mettre une enveloppe par-dessus le bouchon, pour empêcher que le vin ne s’évente.
On dit en termes de Chasse, que Les chiens ont coiffé un sanglier, pour dire, qu’Ils l’ont pris aux oreilles.
On dit figur. et famil. Se coiffer de quelqu’un, d’une opinion, pour dire, Se préoccuper, s’entêter de quelqu’un, d’une opinion. Quand il s’est une fois coiffé d’une opinion, on ne le peut jamais ramener. Il s’est allé coiffer de cette femme. Elle s’est coiffée de lui.
Il s’emploie à l’actif dans le même sens. Je ne sais qui l’a coiffé d’une opinion si extravagante, pour dire, Je ne sais qui l’en a entêté.
On dit encore figur. et famil. qu’Un homme se coiffe, qu’il est aisé à coiffer, qu’on l’a coiffé, pour dire, qu’Il boit trop, qu’on la fait trop boire, et qu’il y paroît. Cet homme se coiffe souvent. Il ne faut que trois verres de vin pour le coiffer.
On dit aussi, Coiffer une liqueur, pour dire, La mêler avec une autre. Coiffer du vin, de la bière, etc.
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Coiffé, ée. participe. Une femme coiffée en paysanne.
On dit, qu’Un enfant est né coiffé, Quand il vient au monde avec une sorte de membrane qu’on appelle Coiffe, que le peuple regarde comme un présage de bonheur. C’est pourquoi on dit proverbialement d’Un homme qui est fort heureux, qu’Il est né coiffé.
On dit proverbialement d’Un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu’elles soient, qu’Il aimeroit une chèvre coiffée.
On dit encore, qu’Un homme est bien coiffé, Quand il a les cheveux bien plantés, ou qu’il a une perruque ou un chapeau qui lui sied bien.
On dit d’Un chien, qu’Il est bien coiffé, Quand il a les oreilles longues et pendantes.
On appelle Du vin coiffé, de la bière coiffée, Du vin, de la bière où l’on a mêlé quelque autre liqueur.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cohéritier, -ière, n.
- cohésion, n. f.
- cohobation, n. f. [7e édition]
- cohober, v. tr. [7e édition]
- cohorte, n. f.
- cohue, n. f.
- coi, coite, adj.
- coiffant, -ante, adj.
- coiffe, n. f.
- coiffé, -ée, adj.
- coiffer, v. tr.
- coiffeur, -euse, n.
- coiffeuse, n. f.
- coiffure, n. f.
- coignier, n. m. [1re édition]
- coîment, adv. [3e édition]
- coin, n. m.
- coinçage, n. m.
- coincement, n. m.
- coincer, v. tr.
HISTOIRE DU MOT
- coeffer [1re édition] coiffer [1re édition]
- coeffer, v. a. [2e édition] coiffer, v. a. [2e édition]
- coëffer, v. a. [3e édition]
- coiffer, v. a. [4e édition]
- coeffer, v. a. [5e édition] coiffer, v. a. [5e édition]
- coiffer, v. a. [6e édition]
- coiffer, v. a. [7e édition]
- coiffer, v. tr. [8e édition]
- coiffer, v. tr.