coiffer
4e édition
COIFFER.
v. a.■
Couvrir la tête. Les Turcs se coiffent d’un turban, les François d’un chapeau. Les Moines se coiffent d’un froc.
■
Coiffer, signifie aussi Orner, parer sa tête de ce qui sert à la couvrir, ou de ses propres cheveux. Se coiffer avec un bonnet. Se coiffer avec ses cheveux. Se coiffer en cheveux.
On dit, qu’Une femme se coiffe bien, pour dire, qu’Elle entend bien l’ajustement de sa tête : Et d’Une Coiffeuse, qu’Elle coiffe bien, qu’elle coiffe à merveilles, pour dire, qu’Elle donne un bon air à toutes les coiffures des femmes dont elle se mêle.
On dit aussi, qu’Un Perruquier coiffe bien, pour dire, que Les perruques qu’il fait sont de bon air : Et qu’Une perruque coiffe bien, qu’un chapeau coiffe bien, pour dire, qu’Ils viennent bien à l’air du visage.
On dit, Coiffer une bouteille, pour dire, Mettre une enveloppe d’étoupes ou de quelqu’autre chose par-dessus le bouchon, pour empêcher que le vin ne s’évente.
On dit en termes de Chasse, que Les chiens ont coiffé un sanglier, pour dire, qu’Ils l’ont pris aux oreilles.
On dit figur. & famil. Se coiffer de quelqu’un, d’une opinion, pour dire, Se préoccuper, s’entêter de quelqu’un, d’une opinion. Quand il s’est une fois coiffé d’une opinion, on ne le peut jamais ramener. Il s’est allé coiffer de cette femme. Elle s’est coiffée de lui. Elle se coiffe du premier venu.
Il s’emploie à l’actif dans le même sens. Je ne sai qui l’a coiffé d’une opinion si extravagante, pour dire, Je ne sai qui l’en a entêté.
On dit encore figur. & famil. qu’Un homme se coiffe, qu’il est aisé à coiffer, qu’on l’a coiffé, pour dire, qu’Il boit trop, qu’on l’a fait trop boire. Cet homme se coiffe souvent. Où s’est-il coiffé ? Qui l’a coiffé ? Il ne faut que trois verres de vin pour le coiffer.
On dit aussi, Coiffer une liqueur, pour dire, La mêler avec une autre. Coiffer du vin, de la bière, &c.
■
Coiffé, ée. participe. Une femme coiffée en demoiselle, en paysane.
On dit, qu’Un enfant est né coiffé, Quand il vient au monde avec une sorte de membrane qu’on appelle Coiffe, que le peuple regarde comme un présage de bonheur. C’est pourquoi on dit proverbialement d’Un homme qui est fort heureux, qu’Il est né coiffé.
On dit proverbialement d’Un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu’elles soient, qu’Il aimeroit une chèvre coiffée.
On dit encore, qu’Un homme est bien coiffé, Quand il a la tête belle, ou qu’il a une perruque ou un chapeau qui lui sied bien.
On dit d’Un chien, qu’Il est bien coiffé, Quand il a les oreilles longues & pendantes.
On appelle Du vin coiffé, de la bière coiffée, Du vin, de la bière où l’on a mêlé quelqu’autre liqueur.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cohéritier, -ière, n.
- cohésion, n. f.
- cohobation, n. f. [7e édition]
- cohober, v. tr. [7e édition]
- cohorte, n. f.
- cohue, n. f.
- coi, coite, adj.
- coiffant, -ante, adj.
- coiffe, n. f.
- coiffé, -ée, adj.
- coiffer, v. tr.
- coiffeur, -euse, n.
- coiffeuse, n. f.
- coiffure, n. f.
- coignier, n. m. [1re édition]
- coîment, adv. [3e édition]
- coin, n. m.
- coinçage, n. m.
- coincement, n. m.
- coincer, v. tr.
HISTOIRE DU MOT
- coeffer [1re édition] coiffer [1re édition]
- coeffer, v. a. [2e édition] coiffer, v. a. [2e édition]
- coëffer, v. a. [3e édition]
- coiffer, v. a. [4e édition]
- coeffer, v. a. [5e édition] coiffer, v. a. [5e édition]
- coiffer, v. a. [6e édition]
- coiffer, v. a. [7e édition]
- coiffer, v. tr. [8e édition]
- coiffer, v. tr.