ministre

3e édition

MINISTRE.

s. m.
■  Celui dont on se sert pour l’exécution de quelque chose. En ce sens il n’a guère d’usage que dans les choses morales. Etre le ministre des passions d’autrui. Le ministre de sa colère. Les Démons sont les ministres de la vengeance divine.
On appelle Ministres d’Etat, Ceux dont le Prince a fait choix pour les charger des principales affaires de son Etat, & pour en délibérer avec eux. Le Roi l’a fait Ministre d’Etat. Le premier Ministre d’Etat d’une telle Cour. On les appelle aussi absolument, Ministres. Les Ministres furent d’avis. On s’adressa au premier Ministre.
On appelle encore du nom de Ministre, Les Ambassadeurs, Envoyez, & Résidens que les Princes tiennent dans les Cours étrangeres. Les Ministres étrangers jouissent de certains priviléges dans les Cours où ils sont.
En quelques Ordres Religieux le Supérieur du Couvent est appellé, Le Pére Ministre.
Parmi les Luthériens & les Calvinistes on appelle, Ministre de l’Evangile, ou Ministre de la parole de Dieu, ou simplement, Ministre, Celui qui fait le prêche. Les Ministres Calvinistes. Les Ministres Luthériens. Grand nombre de Ministres Protestans se sont convertis.
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