percer

3e édition

[II.] PERCER.

verbe neutre.
↪ voir aussi : [I.] Percer (v. a.)
■  Se faire ouverture. Les p. 310dents commencent à percer à cet enfant. Cet abcès a percé de lui-même. Les cornes percent à ce chevreau.
On dit, qu’Une maison perce dans deux rues, perce d’une rue à l’autre, pour dire, qu’Elle a issue dans deux rues différentes.
On dit aussi, qu’Un coup perce dans les chairs, pour dire, qu’Il entre dans les chairs : Et qu’Un homme perce dans l’avenir, qu’il perce dans le fond d’une affaire, pour dire, qu’Il pénètre dans l’avenir, qu’il pénètre dans le fond d’une affaire.
■ Percé, ée. part. Il a les significations de son verbe.
On dit, qu’Une maison est bien percée, pour dire, qu’Elle a beaucoup de belles & grandes croisées, de grandes fenêtres bien placées avec symmétrie.
On dit prov. & fig. d’Un homme qui n’a plus guère de bien, & dont les affaires sont en désordre, qu’Il est bas percé. Il est du style familier.
On dit aussi famil. d’Un homme qui dépense tout ce qu’il a, & qui ne sauroit garder d’argent, que C’est un panier percé.
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