percer

4e édition

[II.] PERCER.

v. n.
↪ voir aussi : [I.] Percer (v. a.)
■  Se faire ouverture. Les dents commencent à percer à cet enfant. Cet abcès a percé de lui-même. Les cornes percent à ce chevreau.
On dit, qu’Une maison perce dans deux rues, perce d’une rue à l’autre, pour dire, qu’Elle a issue dans deux rues différentes.
On dit aussi, qu’Un coup perce dans les chairs, pour dire, qu’Il entre dans les chairs. Et, qu’Un homme perce dans l’avenir, qu’il perce dans le fond d’une affaire, pour dire, qu’Il pénètre dans l’avenir, qu’il pénètre dans le fond d’une affaire.
■ Percé, ée. participe.
On dit, qu’Une maison est bien percée, pour dire, qu’Elle a beaucoup de belles & grandes croisées, de grandes fenêtres bien placées avec symétrie.
On dit proverbialement & figurément d’Un homme qui n’a plus guère de bien, & dont les affaires sont en désordre, qu’Il est bas percé. Il est du style familier.
On dit aussi familièrement d’Un homme qui dépense tout ce qu’il a, & qui ne sauroit garder d’argent, que C’est un panier percé.
En termes de Blason, on appelle Pièces percées, Celles qui sont à jour, & qui laissent voir l’émail du champ de l’écu.
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