route
3e édition
ROUTE.
sub. fém.■
Voie, chemin qu’on tient par terre ou par mer, pour aller en quelque lieu. Route bien aisée à tenir, bien aisée à suivre. Route fréquentée. La grande route. La route ordinaire. Sur la route de Paris à Bordeaux, de Lyon à Turin, &c. Quelle route tiendrez-vous ? Prendre une route de traverse. Il a pris sa route par tels & tels lieux. La flotte prit la route d’Alger, la route d’Egypte. Il y a quinze jours qu’ils sont en route.
Il se dit aussi, par rapport Aux commoditez, ou aux incommoditez qu’on trouve sur une route. La route d’un tel lieu à tel autre est très-bonne, très-mauvaise, dangereuse, peu sûre.
Il se dit encore, Du chemin & du logement qu’on marque aux gens de guerre qu’on fait marcher par étape. Donner une route à des troupes. Elles ont eu une bonne route, une mauvaise route. Cet Officier a commis bien du désordre dans sa route.
On appelle aussi, Route, l’Expédition qui marque les logemens des troupes, & le chemin qu’elles doivent tenir. Une route signée d’un Sécrétaire d’Etat. Obtenir une route pour mener une recrûe à un Régiment. Une route pour vingt hommes, pour vingt-cinq chevaux.
En termes de Marine, on dit, Faire fausse route, pour dire, Se détourner de la route que l’on prenoit, & en prendre une differente pour se dérober à la poursuite d’un ennemi. Il signifie aussi, S’écarter de son droit chemin, sans le vouloir.
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Route, signifie encore, Une grande allée percée exprès dans un bois, dans une forêt, pour la commodité du charroi, de la chasse, de la promenade, &c. Les routes d’une telle forêt. Dans la grande route. On a ouvert plusieurs routes dans la forêt. On a percé une route dans ce bois.
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p. 607Route, Se prend figur. pour La conduite qu’on tient dans la vûe d’arriver à quelque fin ; les moyens qui mènent à quelque fin. Il a pris la bonne route pour arriver aux Dignitez. Il a suivi la route de ses Ancêtres. La route qu’il tient ne le menera pas à une grande fortune, ne le conduira pas à la gloire, à une grande réputation. Cet écrivain marche dans la route des Anciens. On lui a tracé, on lui a marqué la route qu’il devoit tenir dans son travail. La route qu’il prend pour arriver à ses fins, est la plus commode, la plus aisée, la plus courte, la plus honorable, la plus sûre, &c. On dit aussi absolument, La route des Dignitez, des Honneurs. La route de la Gloire. La route de la vertu. La route du Ciel. La route du salut, &c.
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A vau de route. Façon de parler adverbiale, qui signifie, Précipitamment, & en désordre. Il ne se joint qu’avec le mot de Fuir, ou quelque autre qui marque fuite, & ne se dit que d’Une troupe de gens de guerre. Les ennemis s’enfuirent à vau de route, s’en allèrent à vau de route. Il est vieux.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- roussi [II], n. m. [7e édition]
- roussin [I], n. m.
- roussin [II], n. m.
- roussir, v. tr. et intr.
- rouste, n. f.
- rouston, n. m.
- rout, n. m. [7e édition]
- routage, n. m.
- routailler, v. tr. [7e édition]
- routard, -arde, n.
- route, n. f.
- router [I], v. tr. [5e édition]
- router [II], v. tr. [5e édition]
- routeur, -euse, n.
- routier, -ière [I], n. et adj.
- routier [II], n. m.
- routine, n. f.
- routiné, ée, adj. [4e édition]
- routiner, v. tr. [7e édition]
- routinier, -ière, n.