route

5e édition

ROUTE.

subst. fém.
■  Voie, chemin qu’on tient par terre ou par mer, pour aller en quelque lieu. Route bien aisée à tenir, bien aisée à suivre. Route fréquentée. La grande route. La route ordinaire. Sur la route de Paris à Bordeaux, de Lyon à Turin, etc. Quelle route tiendrez-vous ? Prendre une route de traverse. Il a pris sa route par tels et tels lieux. La flotte prit la route d’Alger, la route d’Égypte. Il y a quinze jours qu’ils sont en route. Nous avons fait route ensemble. Le vaisseau a fait route vers le Nord. Interrompre sa route. Reprendre la route. Se tromper de route.
On dit en parlant Des commodités ou incommodités qu’on trouve sur une route, La route d’un tel lieu à tel autre est très-bonne, très-mauvaise, dangereuse, peu sûre.
Il se dit encore Du chemin et du logement qu’on marque aux gens de guerre qu’on fait marcher par étape. Donner une route à des troupes. Elles ont eu une bonne route, une mauvaise route. Cet Officier a commis bien du désordre dans sa route.
On appelle aussi Route, L’expédition qui marque les logemens des troupes, et le chemin qu’elles doivent tenir. Une route signée d’un Secrétaire d’État. Obtenir une route pour mener une recrue à un Régiment. Une route pour vingt hommes, pour vingt-cinq chevaux.
En termes de Marine, on dit, Faire fausse route, pour dire, Se détourner de la route que l’on prenoit, et en prendre une différente pour se dérober à la poursuite d’un ennemi. Il signifie aussi, S’écarter de son droit chemin, sans le vouloir.
Route, signifie encore, Une grande allée percée dans un bois, dans une forêt, pour la commodité du charroi, de la chasse, de la promenade, etc. Les routes d’une telle forêt. Dans la grande route. On a ouvert plusieurs routes dans la forêt. On a percé une route dans ce bois.
Route, au figuré, signifie La conduite qu’on tient dans la vue d’arriver à quelque fin ; les moyens qui mènent à quelque fin. Il a pris la bonne route pour arriver aux dignités. Il a suivi la route de ses ancêtres. La route qu’il tient ne le menera pas à une grande fortune, ne le conduira pas à la gloire. Cet Écrivain marche dans la route des Anciens. On lui a tracé, on lui a marqué sa route. La route qu’il prend pour arriver à ses fins, est la plus aisée, la plus courte, la plus honorable, la plus sûre, etc. On dit aussi absolument : La route des dignités, des honneurs. La route de la gloire. La route de la vertu. La route du Ciel. La route du salut, etc.
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