correction
4e édition
CORRECTION.
s. f.■
Action de corriger. Cela mérite correction. Légère correction. Sévère correction. Rude correction.
Il se dit Des choses morales & politiques. La correction des défauts. La correction des abus. Cela a besoin de correction. La correction d’un mauvais usage. La correction des mœurs. La correction des erreurs.
Il se dit aussi Des ouvrages de la main ou de l’esprit, où l’on change quelque chose pour les perfectionner. Cette pièce a besoin de correction. Il y a des choses qui demandent correction. Votre correction n’est pas bonne. La correction d’un tel critique sur un tel passage de Pline, d’Aristote, &c. Il veut qu’on lise ce passage d’une autre sorte, & je trouve sa correction bonne, elle étoit nécessaire. Cette copie étoit pleine de fautes, il a fallu y faire de grandes corrections.
Dans l’Imprimerie, on dit, La correction des épreuves. Et l’on appelle aussi Corrections, Ce que l’on écrit à la marge ou entre-lignes d’une épreuve ou d’un manuscrit pour les corriger.
Il signifie aussi Réprimande & admonition, soit d’un égal envers son égal, soit d’un Supérieur envers son inférieur. Correction charitable. Correction fraternelle. Correction paternelle. Douce correction. Sévère correction. Je lui ai fait une petite correction. Cela mérite correction.
Il signifie quelquefois Châtiment, peine. Il a été long-temps en prison, sa correction a été bien rude, a été trop forte. Le père use de correction envers ses enfans, le maître envers ses valets. Il a subi la correction.
On appelle Maison de correction, Les lieux destinés à enfermer par autorité publique les personnes qui se comportent mal, & sur-tout les jeunes personnes déréglées & de mauvaises mœurs. On l’a mis, on l’a mise dans la maison de correction. Dans cette Ville il y a deux maisons de correction, l’une pour les hommes, & l’autre pour les femmes.
Il se prend quelquefois pour le pouvoir & l’autorité de reprendre & de châtier. Les enfans sont sous la correction du père. Je ne suis pas sous sa correction.
Sauf correction, sous correction. Manières de parler adverbiales. On emploie ce terme lorsqu’on craint que quelque chose qu’on dit ne déplaise à la compagnie devant qui l’on parle, & à laquelle on veut témoigner respect & déférence. Messieurs, je maintiens, sauf votre correction, sous votre correction, sauf la correction de la compagnie, que cela est faux. Et les Avocats en plaidant disent souvent, Sous correction de la Cour, sauf correction de la Cour, ou simplement, sous correction, sauf correction.
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Correction, se prend aussi pour Le Bureau où les Correcteurs des Comptes travaillent. Le compte est à la correction.
On appelle en termes de Peinture, Correction de dessein, L’exacte observation des proportions, & la juste disposition des figures, qui rendent le dessein correct, indépendamment du coloris. Raphaël, le Poussin se sont distingués dans la correction du dessein.
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Correction, figure de Rhétorique, par laquelle l’Orateur se reprend pour dire quelque chose de plus fort que ce qu’il vient de dire. Je l’aime. Que dis-je, aimer ? Je l’idolâtre.
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Correction, en Pharmacie, se dit de la préparation d’un médicament, par laquelle on ôte ou diminue les qualités nuisibles des drogues qui y entrent.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- corpulence, n. f.
- corpulent, -ente, adj.
- corpus, n. m.
- corpusculaire, adj.
- corpuscule, n. m.
- corral, n. m.
- correct, -ecte, adj.
- correctement, adv.
- correcteur, -trice, n. et adj.
- correctif, -ive, adj. et n.
- correction, n. f.
- correctionaliser, v. tr.
- correctionnel, -elle, adj.
- correctionnellement, adv. [8e édition]
- corrégidor, n. m.
- corrélatif, -ive, adj.
- corrélation, n. f.
- corrélativement, adv.
- corréler, v. tr.
- correspondance, n. f.