enfant
4e édition
ENFANT.
s. m.■
Fils ou fille par relation au père & à la mère. Avoir des enfans. Enfant mâle. Une femme qui est grosse d’enfant, en mal d’enfant, en travail d’enfant. Être chargé d’enfans. Une mère qui aime fort ses enfans. Cette mère souffre toutes choses à ses enfans, elle les gâte. Enfant gâté. Enfans mineurs. Enfant adoptif. Enfant d’adoption. Nous sommes tous enfans d’Adam. Les Juifs sont appelés les enfans d’Israël. La parabole de l’Enfant prodigue.
On appelle Enfans de France, Les Princes enfans légitimes des Rois, & ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des Enfans de France. Gouvernante des Enfans de France.
On dit, Enfant de Paris, enfant de Lyon, enfant d’Orléans, &c. pour dire, Natif de Paris, de Lyon, d’Orléans. Il n’est que du style familier.
On dit figurément, que Nous sommes enfans de Dieu par la grâce, que tous les fidèles sont enfans de Dieu, enfans de l’Église.
On dit en style de l’Écriture Sainte, que Tous les hommes naissent enfans de colère, parce qu’ils naissent dans le péché originel.
On dit aussi en style de l’Écriture Sainte, Enfans de lumière, enfans de ténèbres.
On dit proverbialement & figurément, que Les menteurs sont enfans du Diable.
On appelle les enfans d’un Maître de Jeu de Paume, Les enfans de la balle.
On appelle figurément Enfant de la balle, Les enfans qui exercent la profession de leurs pères, & qui sont censés la faire mieux que les autres.
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Enfant, se dit encore d’Un garçon ou d’une fille en bas âge, & jusqu’à l’âge de dix ou douze ans, sans aucune relation au père & à la mère. Un bel enfant. Un petit enfant. Un joli enfant. Un enfant opiniâtre. Un enfant à la mammelle. Un enfant qui tette. Sévrer un enfant. Un enfant mort-né. Un enfant bien né. Un enfant mal né. Pleurer comme un enfant. Badiner comme un enfant. Des jouets, des babioles d’enfans.
On dit proverbialement, Faire l’enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s’amuser à des choses puériles.
On dit à quelqu’un qui a fait une faute, qu’On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu’On le châtiera sans l’épargner.
On appelle Enfans trouvés, Les enfans qu’on trouve exposés, & dont le père & la mère ne se font pas connoître.
On dit proverbialement, quand on veut assurer qu’on n’est point coupable d’une chose dont on est accusé, qu’On en est aussi innocent que l’enfant qui vient de naître, qui est à naître.
Quand il s’agit d’une chose sérieuse & importante, on dit, que Ce n’est pas un jeu d’enfant, pas jeu d’enfant.
On appelle Enfant de Chœur, Un enfant dont l’emploi est de chanter dans l’Église, & de servir à quelques autres fonctions du Chœur.
On appeloit autrefois Enfans perdus, Les soldats détachés qui commençoient l’attaque un jour de combat. Commander les enfans perdus.
On appeloit Enfans d’honneur, De jeunes gens de qualité qui étoient nourris auprès d’un Prince pendant son bas âge.
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Enfant, est aussi un terme dont on se sert par flatterie & par familiarité. C’est un bon enfant. Mon enfant.
En ce sens on le fait quelquefois féminin au singulier, en parlant d’Une fort jeune fille. Voilà une belle enfant. Vous êtes une jolie enfant. C’est la meilleure enfant du monde. La pauvre enfant.
On dit proverbialement, quand on voit un enfant qui a de la raison & de l’esprit de bonne heure, qu’Il n’y a plus d’enfans.
On dit d’Un enfant, C’est l’enfant de sa mère, pour dire, qu’Il lui ressemble, qu’il a toutes ses manières.
On s’en sert aussi en parlant à des inférieurs. Allons, enfans. Courage, enfans.
Mon enfant, est aussi un terme dont on se sert lorsqu’on veut parler avec quelque honnêteté à des gens extrêmement inférieurs. Mon enfant, dites-moi, &c. Mon enfant, allez avertir mes gens.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- énervant, -ante, adj.
- énervation, n. f.
- énervé, -ée, adj.
- énervement, n. m.
- énerver, v. tr.
- enfaîteau, n. m.
- enfaîtement, n. m.
- enfaîter, v. tr.
- enfance, n. f.
- enfançon, n. m.
- enfant, n.
- enfantelet, -ette, n.
- enfantement, n. m.
- enfanter, v. tr.
- enfantillage, n. m.
- enfantin, -ine, adj.
- enfarger, v. tr.
- enfariné, -ée, adj.
- enfariner, v. tr.
- enfer, n. m.