étouffer
4e édition
ÉTOUFFER.
v. a.■
Suffoquer, faire perdre la respiration, la vie. L’esquinancie l’a étouffé. Cette nourrice en dormant a étouffé son enfant. Il a été étouffé d’un catarre. Les mauvaises herbes étouffent les blés.
Il est quelquefois neutre, & signifie, Avoir la respiration empêchée. Il n’y a point d’air dans cette chambre, on y étouffe. Nous pensâmes étouffer de chaud. Délacez cette femme, elle étouffe.
On dit figurément, Étouffer de rire, pour dire, Rire avec excès. Il est du style familier.
■
Étouffer, signifie figurément, Supprimer, cacher, dompter. Je ne saurois étouffer ma douleur. Tâchez d’étouffer vos soupirs, vos plaintes, vos ressentimens.
On dit encore figurément, Étouffer une affaire, étouffer une querelle, pour dire, Empêcher qu’elles n’éclatent.
■
Étouffer, signifie aussi, Détruire, dissiper, faire cesser. Étouffer une révolte, une hérésie, une sédition, une guerre civile, une erreur.
■
Étouffé, ée. participe.
En termes de l’Écriture-Sainte, on appelle Viandes étouffées, La chair des animaux qu’on avoit tués sans verser leur sang.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- étonnure, n. f.
- étoquiau, n. m.
- etoudeau, n. m. [1re édition]
- étouffade, n. f.
- étouffage, n. m.
- étouffant, -ante, adj.
- étouffé, -ée, adj.
- étouffe-chrétien, n. m. inv.
- étouffée (à l'), loc. adv. et loc. adj.
- étouffement, n. m.
- étouffer, v. tr., intr. et pron.
- étouffoir, n. m.
- étoupage, n. m.
- étoupe, n. f.
- étoupement, n. m.
- étouper, v. tr.
- étoupille, n. f.
- étoupiller, v. tr.
- étoupillon, n. m.
- étourderie, n. f.