amer, ère

5e édition

AMER, ÈRE.

adject. (l’R finale se prononce.)
■  Qui a une saveur rude et ordinairement désagréable, telle que celle de l’absinthe ou de l’aloès. Etre amer, devenir amer, amer comme suie, comme de la suie. Des herbes amères. Un suc amer. Cela est d’un goût amer.
On dit, Avoir la bouche amère, pour dire, Sentir un goût amer à la bouche ; et qu’Une chose rend la bouche amère, pour dire, qu’Elle y laisse un goût amer. Et on dit proverbialement, Ce qui est amer à la bouche, est doux au cœur.
Amer, se dit figurément De diverses choses, pour en spécifier la qualité. Ainsi on dit, Une douleur amère, pour Une douleur vive et profonde ; Des larmes amères, pour, Des larmes qui partent d’une très grande douleur ; Des plaintes amères, des reproches amers, une reprimande amère, une raillerie amère, pour, Des plaintes aigres, des reproches durs, une forte réprimande, une raillerie piquante.
On dit de même, Une perte amère, un contre-temps amer ; et, On lui rend la vie amère, pour dire, On lui fait essuyer des humiliations, des contradictions fâcheuses.
On dit aussi figurément Amer, pour Douloureux. Il est bien amer à un père de voir ses enfans ne pas répondre à ses soins. Il est bien amer à un homme d’être chassé de sa maison.
Amer, s’emploie quelquefois au substantif. L’amer et le doux sont deux qualités contraires.
On dit dans ce même sens, Prendre des amers, pour, Prendre des bouillons faits d’herbes amères.
Il se dit aussi substantivement Du fiel de quelques animaux, et principalement des poissons. Crever l’amer d’une carpe, d’un brochet.
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