défaire
5e édition
DÉFAIRE.
v. a. Conjugaison : (Il se conjugue comme Faire.)■
Détruire ce qui est fait. Faire qu’une chose ne soit plus ce qu’elle étoit. Ce que l’un fait, l’autre le défait. Un nœud qu’on ne peut défaire. Défaire un mariage. Défaire un marché. Alexandre ne pouvant défaire le nœud gordien, le coupa.
Il signifie aussi, Faire mourir. Cette malheureuse a défait son fruit, son enfant. Se défaire soi-même.
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Défaire, en parlant de Troupes, de gens de Guerre, signifie, Mettre en déroute, tailler en pièces, remporter un grand avantage. Après avoir défait les Ennemis. La flotte des Ennemis fut défaite.
On dit figurément, qu’Une personne, qu’une chose en défait une autre, pour dire, qu’Elle l’efface par plus d’éclat, par plus de beauté, par plus de mérite. Quand elle arrive au bal, elle défait toutes les autres femmes. Le diamant défait toutes les autres pierres précieuses. Cet homme défait tous les autres par la supériorité de son esprit.
On dit aussi, qu’Une maladie a bien défait un homme, qu’Elle l’a bien changé, bien atténué, bien amaigri. Et on dit, que Du vin se défait, pour dire, qu’Il s’affoiblit, qu’il n’est plus de la même bonté qu’il étoit. Ces sortes de vins-là ne sont pas de garde, ils se défont aisément.
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Défaire, signifie aussi, Délivrer, dégager. Défaites-moi de cet importun. Se défaire d’un fâcheux. On a eu bien de la peine à s’en défaire. Se défaire d’une méchante habitude, d’une passion, d’une fausse opinion. Trop d’habitude du vice, donne trop de peine à s’en défaire. On se défait rarement de ses vieux préjugés. Il a bien eu de la peine à se défaire de sa fièvre.
On dit, Se défaire d’un domestique, pour dire, Le mettre dehors, le congédier ; et, Se défaire de son ennemi, pour dire, Le faire mourir.
On dit à peu près en ce sens, Défaites-vous de cela, défaites-vous de ce mot là, défaites-vous de ces manières-là, de ces façons-là, pour dire, Désaccoutumez-vous d’agir, de parler ainsi.
On dit aussi, Se défaire d’une chose, pour dire, L’aliéner, et en transporter le droit et la possession à un autre. Un Marchand qui se défait de sa marchandise. Se défaire d’un cheval, d’un carrosse. Il veut se défaire de sa maison, de sa charge. Il y a long-temps qu’il s’en est défait. On dit aussi, Se défaire d’un Bénéfice, pour dire, Le résigner, ou s’en démettre.
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Défait, aite. participe.
Il signifie aussi, Amaigri, atténué, abattu. Je l’ai vu avec un visage fort défait. Depuis sa maladie il est tout défait. Je l’ai vue maigre, pâle et défaite.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- déduction, n. f.
- déductivement, adv.
- déduire, v. tr.
- déduit, n. m. [7e édition]
- déesse, n. f.
- défâcher (se), v. pron.
- de facto, loc. adv.
- défaillance, n. f.
- défaillant, -ante, adj.
- défaillir, v. intr.
- défaire, v. tr.
- défait, -aite, adj.
- défaite, n. f.
- défaitisme, n. m.
- défaitiste, n.
- défalcation, n. f.
- défalquer, v. tr.
- défassa, n. m.
- défatiguer, v. tr.
- défaufilage, n. m.