défaire
6e édition
DÉFAIRE.
v. a. Conjugaison : (Il se conjugue comme Faire.)■
Détruire ce qui est fait, changer l’état d’une chose de manière qu’elle ne soit plus ce qu’elle était. Pénélope défaisait, la nuit, l’ouvrage qu’elle avait fait le jour. Ce que l’un fait, l’autre le défait. Un nœud qu’on ne peut défaire. Alexandre ne pouvant défaire le nœud gordien, le coupa. Défaire une malle, un paquet, un portemanteau, En ôter les effets qu’on y avait enfermés. On l’emploie souvent avec le pronom personnel. Un nœud qui se défait.
Il se dit quelquefois figurément. Défaire un mariage, un marché.
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Défaire, signifie particulièrement, Faire mourir. Cette malheureuse a défait son fruit, son enfant. On l’emploie aussi, dans cette acception, avec le pronom personnel. Dans son désespoir, il se défit lui-même. Ce sens est familier.
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Défaire, en termes de Guerre, Mettre en déroute, tailler en pièces ; remporter un grand avantage. Après avoir défait les ennemis. La flotte des ennemis fut complétement défaite.
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Défaire, signifie aussi, Abattre, atténuer, amaigrir. La maladie a bien défait cet homme.
Avec le pron. person., Ce vin se défait, Il s’affaiblit, il n’a plus la même qualité. Ces sortes de vins ne sont pas de garde, ils se défont aisément.
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Défaire, signifie au figuré, Éclipser, effacer par plus d’éclat, par plus de beauté, par plus de mérite. Quand elle arrive au bal, elle défait toutes les autres femmes. Le diamant défait toutes les autres pierres précieuses. Cet homme défait tous les autres par la supériorité de son esprit. Ce sens est vieux.
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Défaire, signifie encore, Délivrer, dégager, débarrasser. Défaites-moi de cet importun. On l’emploie souvent, dans ce sens, avec le pronom personnel. Se défaire d’un fâcheux. On a eu bien de la peine à s’en défaire. Il a eu bien de la peine à se défaire de sa fièvre.
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Défaire, avec le pronom personnel, signifie particulièrement, Se désaccoutumer de quelque chose, y renoncer. Se défaire d’une mauvaise habitude, d’un vice, d’une passion. Défaites-vous de ces manières-là, de ces façons-là. Défaites-vous de cela. Défaites-vous de ce mot-là. On se défait rarement de ses vieux préjugés.
Se défaire d’un domestique, Le mettre dehors, le congédier.
Se défaire de son ennemi, Le faire mourir.
Se défaire d’une chose, L’aliéner, en transporter le droit et la possession à un autre. Un marchand qui se défait avantageusement de sa marchandise. Se défaire d’un cheval, d’un cabriolet. Il veut se défaire de sa maison, de sa terre. Il y a longtemps qu’il s’en est défait.
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Défait, aite. participe. On l’emploie surtout dans le sens d’Abattre, d’amaigrir. Je l’ai vu avec un visage fort défait. Depuis sa maladie il est tout défait. Cette femme est pâle et défaite.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- déduction, n. f.
- déductivement, adv.
- déduire, v. tr.
- déduit, n. m. [7e édition]
- déesse, n. f.
- défâcher (se), v. pron.
- de facto, loc. adv.
- défaillance, n. f.
- défaillant, -ante, adj.
- défaillir, v. intr.
- défaire, v. tr.
- défait, -aite, adj.
- défaite, n. f.
- défaitisme, n. m.
- défaitiste, n.
- défalcation, n. f.
- défalquer, v. tr.
- défassa, n. m.
- défatiguer, v. tr.
- défaufilage, n. m.