ombre
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Obscurité qui est causée par un corps opaque opposé à la lumière, et dont la figure dépend de celle du corps. L’ombre de la terre cause l’éclipse de la Lune. Les ombres s’allongent quand le Soleil approche du couchant. L’ombre de l’aiguille marque les heures sur un cadran. Se coucher, se reposer, s’endormir à l’ombre d’un arbre, d’un buisson. Se mettre à l’ombre. Se promener à l’ombre. Cet arbre ne fait guère d’ombre, ne donne guère d’ombre. Cette plante aime l’ombre, vient mieux à l’ombre qu’au soleil. Le soleil chasse les ombres, dissipe les ombres. On dit communément, que L’ombre suit le corps.
p. 189On dit poétiquement, Les ombres de la nuit, pour dire, Les ténèbres ; et l’on dit, Les ombres de la mort, l’ombre du tombeau, pour signifier, La mort, le tombeau.
On dit, que La vie des hommes passe comme l’ombre ; et on dit figurément, que Les grandeurs du monde ne sont qu’ombre et que fumée.
On dit proverbialement et figurément d’Un homme qui en suit un autre par-tout, qu’Il le suit comme l’ombre fait le corps, que c’est son ombre ; et l’on dit d’Un homme qui s’effraie et s’alarme trop légèrement, qu’Il a peur de son ombre.
On dit figurément, Courir après une ombre, pour, Se livrer à une espérance fantastique.
On dit figurément d’Un homme qui se défie de tout, que Tout lui fait ombre. On dit aussi, Faire ombre à quelqu’un, pour dire, Obscurcir le mérite, le crédit de quelqu’un par un mérite plus éclatant, par un plus grand crédit. Il fait ombre à tous ses concurrens. Il n’a pas assez de mérite pour faire ombre à personne.
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Ombre, se prend quelquefois pour Protection, faveur. Qu’a-t-il à craindre à l’ombre d’un si puissant protecteur ?
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Ombre, se prend aussi pour Prétexte ; et en ce sens il ne s’emploie qu’avec la préposition Sous. Il a attrapé bien des gens sous ombre de dévotion, sous ombre de piété, sous l’ombre de la dévotion ; sous l’ombre d’une piété affectée. Il lui a fait un mauvais tour sous ombre d’amitié, sous ombre de lui vouloir du bien.
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Ombre, se prend encore pour Apparence. Il n’y a pas ombre de doute ; l’ombre du doute. Il n’y a pas l’ombre de bon sens. Je n’y vois pas la moindre ombre de difficulté. L’ombre même du mal lui fait peur. Les Romains en ce temps-là n’avoient plus que l’ombre de la liberté. La République Romaine n’étoit plus que l’ombre de ce qu’elle avoit été autrefois.
On dit en ce sens, Prendre l’ombre pour le corps, pour dire, Prendre l’apparence pour la réalité.
Il se prend aussi pour Signe, figure d’une chose à venir. Les cérémonies et les sacrifices du vieux Testament n’étoient que les ombres des mystères et des vérités du nouveau. Et en ce sens il ne se dit qu’en parlant des choses de l’ancienne Loi, par rapport à celles de la nouvelle.
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Ombre, en termes de Poésie, et dans le langage des anciens Païens, se prend pour L’âme séparée du corps. L’ombre d’Achille lui apparut. L’ombre de César. L’ombre du Grand Pompée. Les pâles ombres. Les ombres vaines. Pluton règne sur les ombres. Le Royaume des ombres. Un Magicien qui évoquoit les ombres.
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Ombre, en termes de Peinture, se dit Des couleurs obscures qu’on emploie dans un tableau, pour représenter les parties des objets les moins éclairées, et qui servent à donner du relief aux objets éclairés. Donner des ombres plus ou moins fortes. Ménager les ombres. Les ombres sont bien entendues dans ce tableau. Voyez Obscur, Clair-obscur.
On dit figurément d’un léger défaut, qui n’efface point les beautés d’un ouvrage, le mérite de quelqu’un, que C’est une ombre au tableau.
On appelle aussi Ombre, ou Terre d’ombre, Une terre brune et noirâtre, qu’on emploie dans la Peinture.
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Ombres. subs. f. pl. Terme d’Antiquité. Les Romains se servoient de ce mot pour désigner Les personnes que les convives invités amenoient avec eux.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- ombellule, n. f.
- ombilic, n. m.
- ombilical, -ale, adj.
- ombiliqué, -ée, adj.
- omble, n. m.
- omble-chevalier, n. m.
- ombon, n. m.
- ombrage, n. m.
- ombrager, v. tr.
- ombrageux, -euse, adj.
- ombre [I], n. f.
- ombre [II], n. m.
- ombre [III], n. m. [7e édition]
- ombre-chevalier, n. m.
- ombrelle, n. f.
- ombrer, v. tr.
- ombrette, n. f.
- ombreux, -euse, adj.
- ombrien, -enne, adj. et n.
- ombrine, n. f.