relief

5e édition

RELIEF.

s. m.
■  Ouvrage de Sculpture plus ou moins relevé en bosse. De ceux qui sont de l’épaisseur de toute la chose représentée, on dit, Haut relief, ou Relief entier : De ceux qui ne sont que de la moitié, on dit, Demi-relief ; et Des autres qui sont encore au-dessous, Bas relief. Ouvrage de relief, demi-relief, de bas relief. Un beau bas relief. Une frise ornée de bas reliefs.
Il se dit aussi en termes de Peinture, et signifie La saillie apparente des objets. Cet objet est si bien peint, qu’il est absolument de relief. Le relief de la Peinture n’est qu’apparent. Peint en manière de relief, peint en façon de relief.
■ Relief, se dit figurément De l’éclat que certaines choses reçoivent de l’opposition ou du voisinage de quelques autres. Certaines couleurs opposées les unes aux autres se donnent du relief. La laideur d’une femme donne du relief à la beauté d’une autre.
Il se dit aussi figurément De l’éclat, de la considération que donne une Dignité, un Emploi, une bonne action, etc. Les Emplois, les Charges qui ont été dans cette maison-là lui donnent un grand relief. Son nouvel emploi lui donne du relief. Les Auteurs médiocres croient souvent se donner du relief en critiquant les ouvrages les plus approuvés.
■ Relief. Terme de Jurisprudence. Droit que le vassal paye à son Seigneur à certaines mutations, et qui varie suivant les différentes Coutumes.
■ Relief, signifie encore, L’ordre du Prince qu’obtient un Officier qui a été absent pour une cause légitime, afin de toucher ses appointemens échus durant son absence. Obtenir un relief pour être payé.
On appelle Relief d’appel, Des Lettres du sceau pour relever un appel interjeté de quelque Jugement. Il lui a fait signifier un relief d’appel.
On appelle Reliefs de table, Ce qui reste des viandes qu’on a servies. Il est vieux, et n’a guère d’usage qu’en plaisanterie.
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