rimer

5e édition

RIMER.

v. n.
■  Il se dit Des mots dont les dernières syllabes ont la même terminaison, et forment le même son. Ces deux mots riment bien, ces deux autres ne riment pas, riment mal. Rimer richement. Ce mot ne rime pas avec celui-là.
On appelle, Rimer à la fois aux yeux et aux oreilles, Lorsque les syllabes qu’on fait rimer ont le même son, et sont orthographiées de même.
On dit, qu’Un Poëte rime bien, pour dire, qu’Il n’emploie que des rimes exactes dans ses vers ; et qu’Il rime mal, pour dire, qu’Il emploie de mauvaises rimes.
On dit aussi, Rimer, pour dire, Faire des vers. Il emploie tout son temps à rimer. Son plus grand plaisir est de rimer. En ce sens, il se dit avec quelque sorte de mépris.
On dit quelquefois, Rimer, pour dire, Faire rimer ; et alors il se prend activement. On ne doit pas rimer François, nom de Nation, avec Lois ; Poëte avec Boîte.
Il se prend quelquefois activement, pour dire, Mettre en vers. Il a rimé ce conte. Je veux rimer cette historiette.
On dit figurément, que Des choses ne riment pas ensemble, pour, qu’Elles n’ont aucun rapport. Cela ne rime à rien.
■ Rimé, ée. participe. Voilà un sonnet dont les pensées sont belles, mais il est mal rimé. Ce Poëme-là n’est que de la prose rimée.
On appelle Bouts-rimés, Des mots qui riment, et qu’on donne à un Poëte pour faire, soit un sonnet, soit quelque autre sorte de Poésie. Remplir des bouts-rimés. Voilà des bouts-rimés bien difficiles à remplir. Et on appelle aussi Bouts-rimés, Toute petite pièce de vers faite sur des bouts-rimés.
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