serrer
5e édition
SERRER.
v. a.■
Étreindre, presser. Serrer la main à quelqu’un, lui serrer les doigts. Des souliers qui serrent les pieds. Ce cordon-là est trop lâche, il le faut serrer davantage. Serrer les sangles d’un cheval. Serrer les pouces à un criminel, pour lui faire avouer quelque chose.
On dit figurément, Serrer les pouces à un homme, pour dire, Le contraindre à force de menaces, à avouer la vérité. S’il n’avoue tout, il lui faudra serrer les pouces.
On dit figurément et familièrement, Serrer le bouton à quelqu’un, pour dire, Le presser vivement sur quelque chose.
On dit figurément, Serrer les nœuds de l’amitié, pour dire, Rendre l’amitié plus étroite entre deux personnes. Cela a serré davantage les nœuds de leur amitié.
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Serrer, signifie aussi, Joindre près à près, mettre près à près. Serrez vos rangs, serrez vos files, serre la file, Façon de parler ordinaire, lorsqu’on veut faire avancer diligemment des troupes qui marchent ; et, Serre la botte, Lorsqu’on vent faire entendre aux cavaliers d’un même rang de s’approcher l’un de l’autre.
On dit dans le même sens, Se serrer les uns contre les autres, pour dire, Se presser, s’approcher davantage les uns des autres. Serrez-vous l’un contre l’autre.
On dit encore dans le même sens, Votre écriture n’est pas assez pressée, serrez-la davantage, serrez davantage vos lignes ; et, Serrer les dents, pour dire, Presser la mâchoire d’en bas contre la mâchoire d’en haut.
On dit en termes de Marine, Serrer les voiles, pour dire, Plier les voiles.
On dit, Serrer quelqu’un de près, pour dire, Le poursuivre vivement ; et, Serrer l’éperon à un cheval, pour, Lui donner de l’éperon pour le faire aller à toute bride.
On dit figurément, Serrer son style, pour, Retrancher ce qu’il y a de superflu dans le style. On le dit aussi, pour, Écrire d’une manière très-concise.
Au jeu du Trictrac, on dit, Serrer son jeu, pour dire, Le presser, ne pas l’étendre pour ne se pas découvrir. Il serre son jeu. Il serre trop son jeu.
On dit, en termes d’Escrime, Serrer la mesure, pour dire, Presser vivement son ennemi. Il se dit aussi figurément et familièrement, pour signifier, Presser son adversaire dans la dispute. On dit aussi dans le même sens, Serrer la botte, tant au propre qu’au figuré.
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Serrer, veut dire aussi, Mettre quelque chose en lieu où il ne soit exposé ni à être volé, ni à s’égarer, ni à se gâter. Serrer des hardes. Serrer quelque chose sous la clef. Serrez votre bourse, votre argent. Je ne sais où j’ai serré ce papier. Je vous l’ai donné à serrer. Il faut serrer ces fruits, ces confitures en lieu sec.
On dit, Serrer les foins, serrer les blés, pour dire, Les mettre à couvert dans le grenier, dans la grange.
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Serrer, est aussi un terme de Manége dans cette phrase, Serrer la demi-volte, qui signifie, Faire revenir un cheval avec justesse sur le terrain où il commence la demi-volte.
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Serré, ée. participe. Ce drap est bon, bien serré. Le drap d’Espagne n’est pas si serré que le drap d’Angleterre. Avoir un style serré.
On dit, Avoir le cœur serré, pour dire, Avoir le cœur saisi de douleur. À cette nouvelle il eut le cœur si serré, que .... On dit aussi, Avoir le ventre serré, pour, N’aller pas librement à la garderobe.
On dit, qu’Un cheval est serré du devant, du derrière, pour dire, qu’Il est étroit du devant, du derrière.
On dit, Il ne faut pas tenir les enfans trop serrés, pour, Il faut leur donner un peu de liberté honnête. On dit en ce sens, Une éducation trop serrée, Où il y a trop de gêne.
On dit figurément et familièrement, qu’Un homme est serré, pour, qu’Il est avare, qu’il a peine à donner du sien, qu’il dépense avec regret.
Au Trictrac, on appelle Un jeu serré, Un jeu qui n’est pas étendu, et où l’on ne se découvre point. Voilà un jeu bien serré. Il a un jeu bien serré.
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Serré, est quelquefois adverbe, et signifie, Bien fort. Alors on le fait d’ordinaire précéder d’une de ces particules, Bien, Si. Il a gelé bien serré cette nuit. Il lui a donné sur les oreilles, bien serré, si serré que… Il est familier.
On dit vulgairement, Mentir bien serré, pour dire, Mentir impudemment, effrontément, etc.
On dit d’Un homme qui ne joue qu’à beau jeu, et qui ne hasarde pas volontiers, qu’Il joue serré.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- serré, -ée, adj.
- serre-file, n. m.
- serre-fils, n. m. inv.
- serre-frein, n. m. inv.
- serre-joint, n. m.
- serre-livres, n. m. inv.
- serrement, n. m.
- serrément, adv. [7e édition]
- serre-nez, n. m. [7e édition]
- serre-papiers, n. m. [7e édition]
- serrer, v. tr.
- serre-tête, n. m. inv.
- serrette, n. f.
- serron, n. m. [7e édition]
- serrure, n. f.
- serrurerie, n. f.
- serrurier, -ière, n.
- sertao, n. m.
- sertir, v. tr.
- sertissage, n. m.