taire

5e édition

TAIRE.

v. a. Conjugaison : Je tais, tu tais, il tait ; nous taisons, vous taisez, ils taisent. Je taisois. Je tus. J’ai tu. Je tairai. Tais, qu’il taise ; taisez. Que je taise. Je tairois. Que je tusse. Taisant.
■  Ne dire pas. Il vous a bien dit telle et telle chose, mais il vous a tu ce qu’il y avoit de principal. C’est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu’il faut taire. Il sait taire ce qu’il faut taire.
■ Se taire. Garder le silence, s’abstenir de parler. Après avoir dit cela, il se tut. Il y a temps de parler et temps de se taire. Faites taire ces enfans.
On dit proverbialement, Qui se tait, consent, pour dire, que Quand on ne dit mot sur quelque proposition, c’est une marque qu’on ne s’y oppose point. On dit plus ordinairement, Qui ne dit mot, consent.
On dit, qu’Un homme ne se peut taire d’une chose, pour dire, qu’Il la publie partout, qu’il en parle sans cesse. Il ne peut se taire de la grâce que vous lui avez faite. Je ne puis m’en taire.
■ Se taire, signifie quelquefois simplement, Ne point faire de bruit. En ce sens, il se dit Des animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit. Faites taire ces chiens. La mer et les vents se turent à la voix de Jésus-Christ. Cette dernière phrase est du style soutenu, ainsi que cette autre sur Alexandre, La terre se tut devant lui.
On dit, Notre canon a fait taire celui des ennemis, pour dire, qu’Il a mis celui des ennemis hors d’état de continuer à tirer. Et dans le même sens on dit, qu’Un feu supérieur fait taire le moindre.
■ Tu, ue. participe.
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