attache

6e édition

ATTACHE.

s. f.
■  Lien, courroie, etc. ; en général, Ce qui sert à attacher. L’attache d’un limier, d’un lévrier. Mettre un chien, un cheval à l’attache.
Chien d’attache, Chien de cour que l’on ne détache que la nuit.
Prov. et fig., Il est là comme un chien à l’attache, comme un chien d’attache ; il est toujours à l’attache, se dit D’un homme dont l’emploi, le travail est fort assujettissant.
Prendre des chevaux à l’attache, Les garder à l’attache moyennant une rétribution, et seulement pour qu’ils soient à couvert pendant quelque temps. On dit de même, Prendre tant pour l’attache d’un cheval, ou simplement, Prendre tant pour l’attache.
Attache de diamants, Assemblage de diamants mis en œuvre, et composé de plusieurs pièces qui s’accrochent l’une à l’autre.
Bas d’attache, Grand bas de soie que l’on attachait autrefois au haut-de-chausse, et dont on ne se sert plus maintenant que dans certains costumes de théâtre.
Attache, en termes d’Anatomie, se dit de L’endroit où vient s’attacher, se fixer l’extrémité d’un muscle, d’un ligament. L’attache d’un muscle, d’un ligament. Les muscles ont chacun deux attaches.
Attache, en termes de Chancellerie, s’employait dans cette locution, Lettres d’attache, Lettres que le roi donnait, soit sur des bulles du pape, soit sur des ordonnances d’un chef d’ordre hors du royaume, pour les faire exécuter. Obtenir des lettres d’attache du roi. Prendre des lettres d’attache du grand sceau.
Lettres d’attache, se disait aussi Des commissions expédiées, soit à la chambre des comptes, soit ailleurs, pour l’exécution de quelque arrêt, de quelque ordonnance.
Attache, se disait encore, autrefois, de L’ordonnance d’un gouverneur de province, pour faire mettre à exécution les ordres du roi qui lui étaient présentés ou adressés. Prendre l’attache du gouverneur.
Il se disait pareillement Des lettres expédiées par le connétable, le grand amiral, le colonel général ou le mestre de camp général d’une armée, en vertu des brevets ou commissions accordés par le roi aux officiers qui devaient servir sous eux.
Il s’emploie au figuré dans le sens de Consentement, agrément. Je ne veux rien faire sans votre attache, sans prendre votre attache. Si vous n’avez son attache, je vous conseille de renoncer à votre projet.
Attache, se dit en outre, figurément, de Tout ce qui occupe l’esprit, ou qui engage le cœur, et le tient en dépendance. Il aura bien de la peine à rompre cette attache. Une malheureuse attache. Une attache criminelle.
Avoir de l’attache pour sa maison, pour ses livres ; avoir de l’attache au jeu, pour le jeu ; avoir de l’attache à l’étude, pour l’étude, Être extrêmement attaché à sa maison, à ses livres, au jeu, à l’étude.
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