bourse
6e édition
BOURSE.
s. f.■
Petit sac de peau, d’étoffe, ou d’un tissu quelconque, dans lequel on met ordinairement l’argent qu’on veut porter sur soi. Bourse de cuir, de peau, de velours. Une bourse qui s’ouvre et se ferme avec des cordons. Bourse de filet. Bourse à ressort. Ouvrir, fermer sa bourse. Une bourse pleine, p. 218bien garnie. Vider sa bourse. Mettre la main à la bourse. Avoir toujours la main à la bourse. Mettre de l’argent dans sa bourse. Tirer de l’argent de sa bourse.
Fam., Sa bourse est bien plate, se dit en parlant D’une personne qui n’a guère d’argent.
Demander la bourse, la bourse ou la vie, Demander à quelqu’un son argent, sa bourse, avec menace de le tuer s’il la refuse. On a dit dans le même sens, Faire rendre la bourse.
Coupeur de bourses, Filou qui dérobe avec adresse. On dit quelquefois dans un sens analogue, Couper la bourse.
Fig. et fam., Se laisser couper la bourse, Être dupe ou trop facile dans une affaire d’argent. Je me suis laissé couper la bourse, J’ai donné tout l’argent qu’on exigeait de moi.
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Bourse, dans plusieurs phrases, se dit, par extension, de L’argent dont on peut disposer actuellement ou habituellement. Avoir recours à la bourse de quelqu’un. Épuiser sa bourse. Payer quelque chose de sa bourse. Offrir sa bourse à quelqu’un. Ami jusqu’à la bourse : voyez Ami.
Fig., Sa bourse est ouverte à ses amis, Il prête volontiers de l’argent à ses amis, lorsqu’ils en ont besoin. Toutes les bourses sont fermées, On ne trouve point d’argent à emprunter.
Fig. et fam., Avoir la bourse, tenir la bourse, tenir les cordons de la bourse, Avoir le maniement de l’argent.
Fig., N’avoir qu’une bourse, ne faire qu’une bourse, faire bourse commune, se dit De deux ou de plusieurs personnes qui font leur dépense en commun.
Fam., Faire bon marché de sa bourse, Se vanter qu’on a payé une chose moins qu’elle n’a coûté réellement.
Fam., Faire une affaire sans bourse délier, Sans donner d’argent.
Fig. et fam., C’est une bonne bourse, C’est un homme riche et pécunieux. Cette locution est peu usitée.
Fam., Donner la bourse à garder au larron, Confier la garde de l’argent, le soin de la dépense à celui dont on aurait dû le plus se méfier. On dit proverbialement dans le même sens, Au plus larron la bourse.
Fig. et fam., Loger le diable dans sa bourse, N’avoir point d’argent.
Fig. et fam., Ne pas laisser voir le fond de sa bourse, Cacher l’état de ses affaires.
Bourse à jetons, Bourse destinée à contenir des jetons. Bourse de jetons, Bourse pleine de jetons, qui contient des jetons. On se sert ordinairement d’une bourse semblable pour faire la quête dans les églises. La bourse de la quêteuse.
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Bourse, se dit aussi, figurément, d’Une pension fondée par le gouvernement, par une commune, ou par un particulier dans un collége, dans une école publique, dans un séminaire, pour l’entretien d’un écolier, d’un élève, durant le cours des études qu’il y doit faire. Obtenir une bourse dans un collége, à l’école polytechnique, à l’école d’Alfort, etc. Avoir bourse entière, demi-bourse, trois quarts de bourse. Fonder plusieurs bourses dans un collége, dans un séminaire. Bourse communale. Bourse ecclésiastique.
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Bourse, en parlant Des payements qui se font dans le Levant, se dit d’Une somme ou monnaie de compte évaluée ordinairement à cinq cents piastres (1781 fr. 28 cent.). Il lui envoya trente bourses.
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Bourse, signifie encore figurément, dans les villes de commerce, Un édifice, un lieu public où s’assemblent, à de certaines heures, les négociants, les banquiers, les agents de change, les courtiers, etc., pour traiter d’affaires. On le dit souvent, par extension, de La réunion même des négociants, etc., et Du temps pendant lequel dure leur assemblée. La bourse de Paris, de Lyon, de Rouen, d’Amsterdam, etc. Aller à la bourse. Fréquenter la bourse. Affaires de bourse. Bruits, nouvelles de bourse. À l’heure de la bourse. À l’ouverture, à la clôture de la bourse. Pendant la bourse. Le cours de la bourse, Le cours des effets publics.
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Bourse, se dit en outre d’Un sac de cuir que l’on met quelquefois de chaque côté au devant de la selle d’un cheval, et qu’on nomme plus ordinairement Sacoche.
Il se dit aussi d’Un petit sac de taffetas noir dans lequel les hommes enfermaient autrefois leurs cheveux par derrière. Bourse à cheveux. Mettre ses cheveux dans une bourse, en bourse. Porter ses cheveux en bourse. Perruque à bourse.
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Bourse, en termes de Chasse, Longue poche faite de réseau, qu’on met à l’entrée d’un terrier, pour prendre les lapins qu’on chasse au furet. Prendre des lapins dans les bourses.
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Bourse, en termes d’Église, Double carton, couvert d’étoffe, dans lequel on met les corporaux qui servent à la messe.
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Bourse, en termes de Botanique, Membrane qui enveloppe les champignons lorsqu’ils sont encore jeunes, et qui s’ouvre ou se déchire quand ils prennent de l’accroissement. C’est ce qu’on appelle autrement Volva.
Bourse-à-pasteur, Plante crucifère très-commune qui porte des silicules aplaties en forme de cœur renversé.
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Bourses, au pluriel, se dit de La peau qui enveloppe les testicules. Avoir les bourses enflées. Avoir une hydrocèle dans les bourses.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- bourrer, v. tr.
- bourrette, n. f.
- bourriche, n. f.
- bourrichon, n. m.
- bourricot, n. m.
- bourrin, n. m.
- bourrique, n. f.
- bourriquet, n. m.
- bourroche, n. f. [3e édition]
- bourru, -ue, adj.
- bourse [I], n. f.
- bourse [II], n. f.
- bourse-à-pasteur, n. f.
- boursicot, n. m.
- boursicotage, n. m.
- boursicoter, v. intr.
- boursicoteur, -euse, n.
- boursicotier, -ière, n.
- boursier, -ière [I], n.
- boursier, -ière [II], n.