coiffer
6e édition
COIFFER.
v. a.■
Couvrir la tête. Il me jeta un manteau sur les épaules, et me coiffa d’un grand chapeau. Il est très-souvent employé avec le pronom personnel. Se coiffer d’un bonnet de nuit. Les Turcs se coiffent d’un turban, les Français d’un chapeau.
Fam. et par plaisanterie, Coiffer quelqu’un de quelque chose, Le lui jeter, le lui appliquer sur la tête. Il le coiffa d’un seau d’eau.
Fig. et fam., Cette femme coiffe son mari, Elle lui est infidèle.
Fig. et fam., Se coiffer de quelqu’un, S’engouer, s’entêter de quelqu’un. Il s’est allé coiffer de cette femme. Elle s’est coiffée de lui. Il s’est coiffé de cet homme, qui n’a cependant aucun mérite.
Fig. et fam., Coiffer quelqu’un d’une opinion, La lui faire embrasser ; et dans un p. 338sens analogue, Se coiffer d’une opinion. Je ne sais qui l’a coiffé d’une opinion si extravagante. Quand une fois il s’est coiffé d’une opinion, on a bien de la peine à le ramener.
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Coiffer, signifie quelquefois, figurément et familièrement, Enivrer. Il est aisé à coiffer. Il ne faut que trois verres de vin pour le coiffer. Il s’emploie aussi, dans ce sens, avec le pronom personnel. Cet homme se coiffe souvent. On dit de même, Se coiffer le cerveau, avoir le cerveau coiffé.
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Coiffer, signifie aussi, Orner, parer la tête avec ce qui sert à la couvrir, ou Arranger, friser les cheveux. Elle se fit coiffer par sa femme de chambre. Savez-vous coiffer ? On la coiffa de fleurs, de plumes, etc. Ce valet de chambre était occupé à coiffer son maître. On l’emploie très-fréquemment, dans ce sens, avec le pronom personnel, surtout en parlant Des femmes. Se coiffer avec un bonnet. Se coiffer avec ses cheveux. Se coiffer en cheveux.
Coiffer bien, coiffer à merveille, Arranger les coiffures de femme avec beaucoup d’élégance et de goût. On dit de même, Cette femme se coiffe bien.
Ce perruquier coiffe bien, Les perruques qu’il fait vont bien. Cette perruque coiffe bien, ce chapeau coiffe bien, ce bonnet coiffe bien, etc., Ils siéent bien à l’air du visage.
Coiffer une bouteille, Mettre une enveloppe par-dessus le bouchon, pour empêcher que le vin ne s’évente.
En termes de Chasse, Les chiens ont coiffé le sanglier, Ils l’ont pris aux oreilles.
En termes de Marine, on dit qu’Un bâtiment coiffe, lorsque, par une manœuvre ou un changement de vent subit, le vent frappe sur l’avant des voiles. Il fit une fausse manœuvre, et le vaisseau coiffa.
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Coiffé, ée. participe. Une femme coiffée en paysanne.
Cet enfant est né coiffé, se dit D’un enfant qui est venu au monde avec une sorte de membrane qu’on appelle Coiffe, et que le peuple regarde comme un présage de bonheur : c’est de là que vient le proverbe, Être né coiffé, Être très-heureux.
Prov. et fig., Il aimerait une chèvre coiffée, se dit D’un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu’elles soient.
Être bien coiffé, Avoir une perruque, un chapeau qui sied bien ; ou, par extension, Avoir les cheveux bien plantés.
Ce chien est bien coiffé, Il a les oreilles longues et pendantes.
Au Jeu d’échecs, Un pion coiffé, Un pion auquel on attache un signe, et qui, d’après les règles du jeu, a un emploi particulier.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cohéritier, -ière, n.
- cohésion, n. f.
- cohobation, n. f. [7e édition]
- cohober, v. tr. [7e édition]
- cohorte, n. f.
- cohue, n. f.
- coi, coite, adj.
- coiffant, -ante, adj.
- coiffe, n. f.
- coiffé, -ée, adj.
- coiffer, v. tr.
- coiffeur, -euse, n.
- coiffeuse, n. f.
- coiffure, n. f.
- coignier, n. m. [1re édition]
- coîment, adv. [3e édition]
- coin, n. m.
- coinçage, n. m.
- coincement, n. m.
- coincer, v. tr.
HISTOIRE DU MOT
- coeffer [1re édition] coiffer [1re édition]
- coeffer, v. a. [2e édition] coiffer, v. a. [2e édition]
- coëffer, v. a. [3e édition]
- coiffer, v. a. [4e édition]
- coeffer, v. a. [5e édition] coiffer, v. a. [5e édition]
- coiffer, v. a. [6e édition]
- coiffer, v. a. [7e édition]
- coiffer, v. tr. [8e édition]
- coiffer, v. tr.