conter

6e édition

CONTER.

v. a.
■  Narrer, faire le récit d’une chose vraie ou fausse, sérieuse ou plaisante. Il se dit principalement De récits que l’on fait dans la conversation. Conter une histoire. Conter des histoires. Conter des fables. Conter comment une chose s’est passée. Contez-nous, je vous prie, ce que vous avez vu, ce qui s’est fait. Contez-nous-en les détails, les particularités. On conte que… J’ai ouï conter à un tel… Il m’a conté de fil en aiguille toute son affaire.
Il se dit quelquefois, en poésie, Des plaintes que le poëte adresse aux objets inanimés. J’irai conter ma peine aux rochers de ces bords.
Il s’emploie aussi sans régime. Les vieillards aiment à conter. Cet homme conte bien, Il narre bien, il fait agréablement un récit.
Fam., En conter de belles, conter des sornettes, Dire des mensonges, ou des choses vaines et futiles. Vous venez m’en conter de belles ! Allez ailleurs conter vos sornettes. On dit dans le même sens : Il nous en conte. Vous m’en contez. Que venez-vous me conter là ? Etc.
Prov. et fig., Conter des fagots, Conter des bagatelles, des choses frivoles, ou fausses et sans vraisemblance.
Fam., Conter ses raisons à quelqu’un, L’entretenir de ses affaires, de ses intérêts, lui expliquer les motifs de la conduite qu’on a tenue. Voyons, contez-moi vos raisons. On dit aussi, Conter ses petites raisons.
Fam., En conter à une femme, Lui dire des douceurs, des galanteries. Il en conte à une telle. Elle s’en laisse conter. Elle aime à s’en faire conter. Vous lui en voulez conter. On dit dans le même sens, Conter fleurettes à une femme.
Conté, ée. participe.
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