appartenir
7e édition
APPARTENIR.
v. n. Conjugaison : (Il se conjugue comme Tenir.)■
Être la propriété légitime de quelqu’un, soit que celui à qui est la chose dont on parle la possède, soit qu’il ne la possède pas. Les biens qui appartiennent à des particuliers. Il retient injustement un objet qui m’appartient. La part et portion qui lui appartient dans cette succession. Il m’en appartient une moitié. La nue-propriété de cette maison m’appartient. L’usufruit de ce domaine m’appartient. Cela nous appartient de droit et en toute propriété.
Il signifie aussi, Être le droit, le privilège, la prérogative de quelqu’un. Le droit de faire grâce appartient ordinairement au chef de l’État. Le droit de battre monnaie appartient au souverain. Les honneurs qui vous appartiennent. Ces droits appartiennent à ma charge. La connaissance de cette affaire appartient à tel juge.
Il signifie également, Être le propre, le caractère particulier de. Ils ont attribué à la matière ce qui n’appartient qu’à l’esprit, à l’âme. La perfection n’appartient qu’à Dieu seul.
Il signifie encore, Faire partie de. Un membre séparé du corps auquel il appartient. On a trouvé le bras qui appartient à cette statue mutilée. Cet animal, cette plante appartient à tel genre. Ce soldat appartient à tel régiment.
Il signifie aussi, Avoir une relation nécessaire ou de convenance. Cette question appartient à la philosophie. Cela appartient à la matière que je traite. Cela appartient à la grammaire. Cela n’appartient pas à mon sujet.
Il signifie en outre, Être parent de. Il appartient à d’honnêtes parents. Il appartenait aux plus grands seigneurs du royaume. L’honneur que j’ai de vous appartenir. Il y a toujours quelque sorte de supériorité du côté de ceux à qui l’on dit que l’on appartient.
Il signifie aussi, Être attaché à quelqu’un, être à son service. Je ne savais pas que ce laquais vous appartînt.
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Appartenir, s’emploie aussi quelquefois avec le pronom personnel, et signifie alors, Être en pleine possession de soi-même, être complètement maître de ses actions. L’homme sage et libre s’appartient. J’ai tant d’occupations, que je ne m’appartiens plus. Une femme, dès qu’elle se marie, cesse de s’appartenir.
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Appartenir, s’emploie impersonnellement, et signifie, Convenir, être de droit, de devoir, de bienséance. Il appartient aux pères de châtier leurs enfants. Il appartient à l’évêque d’instruire ses ouailles. Il ne vous appartient pas de le reprendre. Il n’appartient p. 84qu’à un prince de faire une si grosse dépense. C’est à vous qu’il appartient de traiter ce sujet, de faire cette entreprise.
Il n’appartient qu’à peu de gens de sentir, de comprendre cela, Il n’est donné qu’à peu de gens, etc. Il n’appartient qu’au génie de concevoir une telle pensée, Le génie seul est capable de concevoir une telle pensée. Etc.
Par manière de reproche, Il vous appartient bien de… Vous êtes bien hardi de… Il vous appartient bien de vous plaindre après tout ce que vous avez fait.
Ainsi qu’il appartiendra. Formule qui signifie, Selon qu’il sera convenable. On dit de même : Pour être statué ce qu’il appartiendra. Pour être pris telles mesures qu’il appartiendra. On dit également, À tous ceux qu’il appartiendra, À tous ceux qui y auront intérêt, ou qui voudront en prendre connaissance.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- apparentement, n. m.
- apparenter, v. tr. et pron.
- appariement, n. m.
- apparier, v. tr.
- appariteur, n. m.
- apparition, n. f.
- apparoir, v. intr.
- appartement, n. m.
- appartenance, n. f.
- appartenant, ante, adj. [8e édition]
- appartenir, v. intr.
- appas, n. m. pl.
- appassionato, adv.
- appât, n. m.
- appâteler, v. tr. [3e édition]
- appâter, v. tr.
- appaumé, -ée, adj.
- appauvrir, v. tr.
- appauvrissement, n. m.
- appeau, n. m.