éteindre
7e édition
ÉTEINDRE.
v. a. Conjugaison : (Il se conjugue comme Teindre.)■
Il se dit en parlant Du feu qu’on étouffe, dont on fait cesser l’action. Éteignez ce feu. Éteindre un cierge, un flambeau. Éteindre la lumière. Éteindre un incendie. Le feu était à cette maison, mais on l’a éteint. Le feu est éteint.
■
Éteindre, signifie par extension, Amortir, tempérer, détruire la chaleur sensible ou cachée qui est en quelque chose. Éteindre de la chaux. Éteindre l’ardeur de la fièvre. Cela éteint la chaleur naturelle.
Il se dit figurément en parlant De quelques passions vives et de certaines facultés très actives. L’âge éteint le feu des passions. La jouissance éteint les désirs. Ce mot éteignit son courroux. Cela éteint le feu de l’imagination, la vivacité de l’esprit.
Il signifie encore, Faire cesser, en parlant De guerres, de séditions, etc. Éteindre les feux de la guerre, de la discorde. Il parvint à éteindre une guerre qui menaçait d’embraser toute l’Europe. Éteindre une rébellion, une sédition.
Éteindre le feu de l’ennemi, Faire cesser le feu de l’artillerie ennemie par une artillerie supérieure, par un tir supérieur.
■
Éteindre, signifie également, Abolir, faire que le souvenir d’une chose se perde entièrement. Rien ne semblait capable d’éteindre son ressentiment. On veut en éteindre la mémoire. On a dit de même, en termes de Chancellerie, Éteindre et abolir un crime.
Éteindre une race, L’exterminer entièrement. Ils auraient voulu éteindre une race qui leur était odieuse.
Éteindre une rente, La faire cesser par le remboursement du principal. Éteindre et amortir une rente. On dit de même, Éteindre une dette.
■
Éteindre, en termes de Peinture, signifie, Adoucir, affaiblir. Éteindre les lumières trop fortes, les couleurs trop éclatantes, dans un tableau.
Il prend quelquefois une acception analogue dans le langage ordinaire. La souffrance, la tristesse avait éteint l’éclat de ses yeux, la vivacité de ses regards.
■
Éteindre, se joint souvent au pronom personnel, dans plusieurs de ses acceptions. Le feu s’éteint. Mon flambeau s’éteignit. Ce volcan s’est éteint. Une ardeur qui s’éteint. La sédition va s’éteindre d’elle-même. Un ressentiment qui ne s’éteindra jamais.
Il se dit, dans un sens particulier, D’une personne qui s’affaiblit très sensiblement, et qui touche à sa fin, ou D’une personne qui meurt lentement et presque sans s’en apercevoir. Ce vieillard s’éteint. Elle s’éteignit doucement entre les bras de ses enfants.
Il se dit encore particulièrement Des maisons, des dignités qui finissent faute d’héritiers. Cette maison, cette famille est près de s’éteindre. Cette pairie s’éteignit par la mort d’un tel.
■
Éteint, einte. part. passé.
Des yeux éteints, Des yeux qui sont sans feu et sans vivacité. Une voix éteinte, Une voix tellement affaiblie, qu’on peut à peine l’entendre.
Des volcans éteints, Des volcans qui ont cessé d’être en activité. Une famille éteinte, Une famille dont il ne reste plus de descendants.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- étau, n. m.
- étaupinage, n. m.
- étaupiner, v. tr.
- étayage, n. m.
- étayer, v. tr.
- etc.
- et caetera, loc.
- et cetera, loc.
- été, n. m.
- éteignoir, n. m.
- éteindre, v. tr. et pron.
- éteint, -einte, adj.
- éteinte, n. f.
- étendage, n. m.
- étendard, n. m.
- étendoir, n. m.
- étendre, v. tr. et pron.
- étendu, -ue, adj.
- étendue, n. f.
- éternel, -elle, adj.