paître

7e édition

PAÎTRE.

v. a. Conjugaison : (Je pais, tu pais, il paît ; nous paissons, etc. Je paissais. Je paîtrai. Je paîtrais. Paissez. Que je paisse. Paissant : les autres temps ne sont pas en usage.)
■  Il se dit proprement Des animaux qui broutent l’herbe, qui la mangent sur la racine, ou qui se nourrissent de certains fruits tombés par terre. Les vaches, les moutons paissent l’herbe. Les cochons paissent le gland, la faîne dans les forêts.
Il s’emploie aussi neutralement. Mener paître des moutons. Faire paître ses chevaux dans un pré. Il y a des espèces d’oiseaux qui paissent. Les oisons, les grues, les poules paissent.
Fig. et pop., Envoyer paître quelqu’un, Le renvoyer avec mépris. S’il me vient parler de cela, je l’enverrai bien paître. Vous avez vu comme je l’ai envoyé paître.
Paître, s’emploie quelquefois activement, et signifie, Faire paître, mener paître. Joseph et ses frères paissaient les troupeaux. Dans cette acception, il ne s’emploie guère qu’en poésie et dans le style soutenu.
En termes de Fauconnerie, Paître un oiseau, Lui donner à manger. On a oublié de paître ces oiseaux, il faut les paître.
Fig., dans le langage de la religion, Il faut qu’un curé ait soin de paître son troupeau, de paître ses ouailles du pain de la parole.
Paître, avec le pronom personnel, signifie, Se repaître, se nourrir, et se dit Des oiseaux carnassiers. Les corbeaux se paissent de charogne.
Fig., Se paître de vent, Aimer les louanges ; et, Se paître de chimères, Se livrer à de p. 333vaines imaginations. On dit plus ordinairement, Se repaître de vent, de chimères.
Pu, part. passé. Il n’est usité qu’en termes de Fauconnerie. Un faucon qui a pu.
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