robe

7e édition

ROBE.

s. f.
■  Sorte de vêtement long, ayant des manches, qui est différent selon les personnes qui le portent. Robe d’enfant. Sa première robe. Robe de femme. Sa belle robe. Sa robe des dimanches. Robe de drap, de velours, de taffetas, de satin, de mousseline, etc. Robe d’été. Robe d’hiver. Le corsage d’une robe. Des manches de robe. Une queue de robe. Une garniture de robe. Robe de noces. Robe de deuil. Robe traînante. Robe troussée. Robe détroussée. Rendre visite en robe détroussée. Robe de magistrat. Robe de professeur. Robe de palais. Robe de docteur. Porter la robe au palais. Être en robe et en bonnet. Longue robe. Robe fourrée. Robe violette. Robe rouge. La cour d’appel, la cour de cassation assiste en robes rouges à certaines cérémonies.
Arrêts rendus en robes rouges, Les arrêts solennels que rendent les juges étant en robes rouges.
Fig. et par plaisanterie, Rendre visite en robe détroussée, Rendre visite en grande cérémonie.
Robe, dans quelques phrases, se dit de La queue d’une robe de femme. Cette princesse dit à son page : Prenez ma robe, portez ma robe. Cette petite bourgeoise se faisait porter la robe.
Robe de chambre, Vêtement que l’on porte chez soi en déshabillé. Il était en robe de chambre et en pantoufles.
Robe, se dit également de L’habit long des anciens Romains. César, lorsqu’il fut assassiné, se couvrit le visage d’un pan de sa robe. La robe prétexte. Les antiquaires ne font guère usage de ce mot, et disent, Toge ou Tunique, selon le vêtement qu’ils veulent désigner.
Robe, sert particulièrement à désigner, La profession des gens de judicature. Les gens de robe. La noblesse de robe. Famille de robe, de la robe. Il vient de la robe. Un tel a quitté la robe pour prendre l’épée, pour l’épée. Il s’est mis dans la robe. Il est entré dans la robe.
Il signifie aussi, Les gens de judicature. Les prétentions de la robe. L’esprit de la robe.
p. 672La haute robe, se disait autrefois Des premiers magistrats ; et, L’ancienne robe, Des familles anciennes de la robe.
Juges de robe courte, se disait Des prévôts des maréchaux, de leurs lieutenants, et de quelques autres officiers non gradués, qui jugeaient l’épée au côté. Il était lieutenant criminel de robe courte.
Jésuite de robe courte, Séculier que l’on suppose affilié à la société de Jésus ; et, par dénigrement, Celui qui sans être affilié à cet ordre est censé adopter les opinions, les maximes que l’on attribue aux jésuites.
Robe, désigne également, La profession des ecclésiastiques, des religieux ; mais alors il est toujours précédé d’un adjectif possessif. C’est un prêtre, un religieux ; qui aurait cru qu’un homme de sa robe ferait une pareille action ? Vous ne devriez pas le mépriser, il est de votre robe. Je porte respect à sa robe. Ce sens est familier.
Robe, se dit, par extension, Du poil de quelques animaux, par rapport à sa couleur. Deux chevaux de même robe. Ce cheval, ce chien, ce chat a une belle robe. Cette meute est toute d’une robe.
Il se dit aussi de L’enveloppe de certains légumes ou de certains fruits. La robe d’une fève, d’un oignon.
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