secouer

7e édition

SECOUER.

v. a.
■  Remuer quelque chose fortement et à plusieurs reprises, en sorte que toutes les parties en soient ébranlées. Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits. Secouez cette branche. Ce cheval a un trot qui secoue rudement son homme. Secouer un manteau, un tapis, une robe, pour en ôter la poussière. Absol., Cette voiture secoue beaucoup.
Secouer la poussière d’un habit, de dessus un habit, Secouer un habit pour détacher et faire tomber la poussière qui le couvre. On dit de même, Secouer la poussière de ses pieds, de ses souliers.
Secouer la tête, Faire un mouvement de la tête, pour refuser quelque chose, ou pour se moquer de quelqu’un.
Prov. et fig., Secouer les oreilles, Ne pas tenir compte de quelque chose, s’en moquer. Quand on lui représente son devoir, il secoue les oreilles. Il se dit aussi D’un homme en place qui ne veut point accorder quelque chose qu’on lui demande. À cette proposition il secoua l’oreille, les oreilles.
Fig. et fam., Il ne fait qu’en secouer les oreilles, se dit D’un homme à qui il arrive un accident fâcheux, qui reçoit quelque injure, quelque affront, et qui témoigne n’y être pas sensible.
Prov. et fig., Il n’y a qu’à secouer un peu l’oreille, et cela est passé, se dit en parlant D’une petite peine qu’on oublie bientôt.
Secouer, signifie aussi, Se défaire de quelque chose par un mouvement violent. Ce taureau a secoué le joug.
Fig., Secouer le joug, S’affranchir de la domination, se mettre en liberté. Secouer le joug de la tyrannie. Quand les Romains secouèrent le joug des Tarquins. Ce jeune homme ne veut plus souffrir de tuteur, il veut secouer le joug.
Fig., Secouer le joug des passions, S’affranchir de la tyrannie des passions, dompter ses passions. On dit dans un sens analogue, Secouer les préjugés.
Secouer, signifie au figuré, Causer une commotion morale. Cette nouvelle l’a fortement secoué. On le dit aussi en parlant Des commotions physiques. Cette maladie, cette fièvre l’a bien secoué.
Il signifie figurément et familièrement, Réprimander. Son père l’a secoué d’importance.
Secouer, avec le pronom personnel, signifie, Se remuer fortement pour faire tomber quelque chose qui incommode. Les chiens se secouent quand ils sont mouillés. Un oiseau qui se secoue. Les chevaux se secouent pour se défaire des mouches.
Fig. et fam., Il faut se secouer, se dit À une personne à qui l’exercice, le mouvement est nécessaire. Dans un sens plus figuré, cette phrase signifie, Il faut agir dans cette circonstance, il ne faut pas demeurer oisif et spectateur indifférent.
Secoué, ée. part. passé.
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