secret
II. SECRET
nom masculinÉtymologie : xiie siècle. Emprunté du latin secretum, « lieu écarté, solitude ; secret », dérivé de secretus, participe passé de secernere, « mettre à part », lui-même composé du préfixe se‑, qui marque la séparation, et de cernere, « tamiser, séparer ; distinguer ».
1.
Ce qui doit être tenu caché, ce qu’il ne faut répéter à personne.
Confier un secret à quelqu’un.
Garder, découvrir, trahir, révéler un secret.
Pénétrer les secrets de quelqu’un.
Ce n’est un secret pour personne que…
Il fait secret de tout.
Je n’ai pas de secret pour vous.
Mettre quelqu’un dans le secret.
Un secret lourd à porter.
Des secrets de famille.
▪ Loc. et expr.
Secret d’État, secret de la défense nationale, dont la révélation constitue une atteinte à la sûreté de l’État.
Protéger un secret d’État.
Ce rapport relève du secret de la défense nationale ou, elliptiquement, du secret défense.
Secret de Polichinelle ou, vieilli, secret de la comédie, information dont on fait un mystère alors qu’elle est sue de tout le monde.
Avoir un secret sur le bord des lèvres, être tout près de le révéler.
Emporter son secret dans la tombe, mourir sans l’avoir révélé.
Être dans le secret des dieux, dans la confidence de personnages importants.
Avoir la maladie du secret, être d’une défiance maniaque.
▪ Par métonymie. Marque de domaine : histoire.
Le Secret du roi, organisation créée par Louis XV pour conduire, à l’insu de ses ministres, une diplomatie personnelle.
Titres célèbres : Mon secret, de Pétrarque (vers 1350) ; Les Secrets de la princesse de Cadignan, nouvelle de Balzac (1839) ; Le Secret de la Licorne, album de bandes dessinées d’Hergé (1943).
2.
Silence auquel on est tenu sur une chose reçue en confidence, discrétion.
Je vous demande le secret.
Il a manqué au secret.
L’affaire a été traitée avec le plus grand secret, dans le plus grand secret.
▪ Désigne en particulier, dans des locutions, l’obligation faite à certaines personnes d’assurer l’inviolabilité de ce qui leur a été confié, de ce qu’elles ont appris dans l’exercice de leur magistère, de leur fonction.
Le secret de la confession.
Le secret du délibéré, des délibérés.
Les avocats sont soumis au secret professionnel.
Le secret de l’instruction.
Le secret médical.
Des informations couvertes par le secret bancaire.
Le journaliste s’est retranché derrière le secret des sources.
▪ Loc.
Sous le sceau du secret, voir Sceau.
En secret, sans témoin, en se cachant.
Ils se voient en secret.
3.
Moyen, procédé connu de peu de personnes qui permet d’exécuter certaines opérations, de mener à bien une entreprise, de produire certains effets.
Un secret de fabrication.
Les secrets d’un art, d’un métier.
Le secret s’en est perdu.
Il nous a divertis avec une de ces anecdotes dont il a le secret.
4.
Lieu dissimulé au regard, écarté.
Il vit retiré dans le secret de sa maison.
Surtout fig.
Dans le secret de son cœur.
▪ Loc.
Au secret, dans une cellule d’isolement à l’intérieur d’une prison.
Le détenu a été mis au secret, il est au secret.
Marque de domaine : ameublement.
À secret, se dit d’un objet pourvu d’un espace disponible pouvant servir de cachette ou doté d’un mécanisme masqué qu’il faut faire jouer pour permettre son ouverture.
Un meuble à secret.
Une serrure à secret.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- secouement, n. m.
- secouer, v. tr. et pron.
- secoueur, n. m.
- secourable, adj.
- secourir, v. tr.
- secourisme, n. m.
- secouriste, n.
- secours, n. m.
- secousse, n. f.
- secret, -ète [I], adj.
- secret [II], n. m.
- secrétaire, n.
- secrétaire-greffier, n. m.
- secrétairerie, n. f.
- secrétariat, n. m.
- secrétariat-greffe, n. m.
- secrète, n. f.
- secrètement, adv.
- sécréter, v. tr.
- sécréteur, -trice, adj.