silence
7e édition
SILENCE.
s. m.■
Il ne se dit proprement qu’en parlant De l’homme, et sert à marquer L’état où est une personne qui se tait, qui s’abstient de parler. Garder le silence. Garder le silence sur une chose. Observer le silence. Faire silence. Faites faire silence. Rompre le silence. Puisque vous le voulez, je me tiendrai, je demeurerai dans le silence. p. 748Mon silence vous en dira plus que mes paroles. Le silence est quelquefois éloquent. Il répondit par un noble silence. Il ne répond rien à toutes ces accusations, son silence le condamne. Un silence prudent. Imposer silence. Il souffre en silence. On a acheté son silence. Je vous demande du silence, un instant de silence. Un silence perpétuel. Un morne silence. Un long silence. Un profond silence. Le médecin lui a prescrit le silence.
Il s’emploie quelquefois elliptiquement, par forme d’interjection, au lieu de Faites silence, faisons silence. Silence, messieurs. On dit aussi quelquefois, Du silence ; un peu de silence.
Fig., Le silence des passions, se dit de L’état opposé au trouble où les passions nous jettent, et qui nous empêche de bien juger des choses. On dit de même, Imposer silence à ses passions, Les réprimer, empêcher qu’elles ne troublent l’âme, qu’elles ne l’agitent.
Fig., Imposer silence aux médisants, à la calomnie, au mensonge, etc., les réduire au silence, Faire que leurs médisances, que leurs calomnies, etc., ne trouvent plus de crédit, et qu’ils soient par là forcés de se taire.
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Silence, se dit encore Pour faire connaître qu’un auteur n’a rien écrit sur un fait, sur un sujet. Le silence de toutes les histoires contemporaines sur ce fait. Le silence des journaux sur ce fait est extraordinaire. Depuis longtemps cet écrivain garde le silence. On dit dans un sens analogue, J’ai adressé une demande à cet administrateur, à cette administration ; mais il garde, elle garde le silence.
Passer une chose sous silence, N’en point parler. Passez cela sous silence. Je passe sous silence ses attentats, ses infidélités. Je passe sous silence les belles actions de ses ancêtres.
Fig., Le silence de la loi, se dit Pour signifier que le cas dont il s’agit n’est pas prévu par la loi.
En termes de Chancellerie et en Matière criminelle, Le roi imposait silence à ses procureurs généraux, lorsqu’il leur défendait de poursuivre davantage l’affaire criminelle pour laquelle il avait donné des lettres d’abolition.
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Silence, sert aussi à indiquer Cessation de commerce de lettres entre personnes qui étaient dans l’habitude de s’écrire. Il y a longtemps que je n’ai reçu de vos nouvelles ; quelle est la cause de votre silence, de ce long silence ? Après avoir été longtemps sans vous écrire, je romps enfin le silence.
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Silence, signifie aussi figurément, Le calme, la cessation de toute sorte de bruit. Grand silence. Profond silence. Le silence de la nuit. Le silence des bois. Le silence des tombeaux. Rien ne trouble le silence qui règne en ces lieux. Vivre dans la retraite et dans le silence. Le silence des vents.
Faire quelque chose dans le silence, Secrètement, avec mystère. Ils concertèrent dans le silence la perte de leur oppresseur.
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Silence, en termes de Musique, se dit de Certains signes qui répondent aux diverses valeurs des notes, et qui, mis à la place de ces notes, marquent que tout le temps de la valeur doit être passé en silence. Observer les silences.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- signifiant, -ante, adj. et n.
- significatif, -ive, adj.
- signification, n. f.
- significativement, adv.
- signifié, n. m.
- signifier, v. tr.
- siguette, n. f. [5e édition]
- sikh, sikhe, adj. et n.
- sikhisme, n. m.
- sil, n. m.
- silence, n. m.
- silencieusement, adv.
- silencieux, -euse, adj. et n.
- silène, n. m.
- silésienne, n. f.
- silex, n. m.
- silhouettage, n. m.
- silhouette, n. f.
- silhouetter, v. tr. et pron.
- silicagel, n. m.