coiffer
I.
I. Couvrir la tête.
1.
Couvrir d’un chapeau, d’un bonnet, d’une casquette, etc.
Il se coiffa d’un grand chapeau.
Elle avait la tête coiffée d’un foulard, d’une mantille.
En Orient, les hommes se coiffaient souvent d’un fez ou d’un turban.
Elle s’était coiffée d’une toque de fourrure.
Par extension.
Fournir de chapeaux.
Cette modiste coiffe toutes les dames du quartier.
▪ Expr. fig. et fam.
Coiffer sainte Catherine, en parlant d’une jeune fille, atteindre sa vingt-cinquième année sans s’être mariée.
Vieilli et iron.
Cette femme coiffe son mari, elle lui est infidèle.
Se coiffer de quelqu’un, s’engouer de quelqu’un.
Il est allé se coiffer de cette fille.
Être coiffé de quelqu’un, de quelque chose, en être entiché.
2.
Prendre pour coiffure.
Coiffer un bonnet, une casquette, un casque.
Coiffer la couronne, la mitre, la tiare, la ceindre et, fig., être élevé à la royauté, accéder à l’épiscopat, à la papauté.
3.
En parlant d’une coiffure.
Couvrir la tête de quelqu’un.
Ce chapeau, ce bonnet vous coiffe bien, vous sied et, absolument, ce bonnet coiffe bien.
II.
II. Par analogie.
1.
Recouvrir, garnir un objet, et notamment son extrémité supérieure.
Coiffer une lampe d’un abat-jour.
Un stylo coiffé de son capuchon.
Coiffer une bouteille, en recouvrir le bouchon d’une enveloppe de cire, d’une gaine de métal, pour éviter que le liquide ne s’évente.
2.
Fig.
Être hiérarchiquement au-dessus de.
L’administration centrale coiffe les services régionaux.
3.
Marque de domaine : vènerie.
Les chiens ont coiffé le sanglier, l’ont pris aux oreilles.
4.
Marque de domaine : courses hippiques.
Un cheval inconnu a coiffé le favori au poteau, sur le poteau, l’a dépassé de peu sur la ligne d’arrivée.
Par extension. Pop.
Le coureur s’est fait coiffer sur le poteau, sur la ligne.
Fig.
Coiffer quelqu’un au poteau, l’emporter de justesse sur un concurrent dans une affaire ou dans la conclusion d’un marché.
5.
Marque de domaine : marine. Intransitivement.
Ce bâtiment coiffe, le vent frappe l’avant de ses voiles et les applique contre le mât.
III.
III. Peigner quelqu’un, lui arranger les cheveux de telle ou telle façon.
Coiffer un enfant.
Se faire coiffer les cheveux en bandeaux, en chignon.
Absolument.
Ce garçon coiffe à la perfection.
Pron.
Il faudrait apprendre à mieux vous coiffer.
Spécialement.
Il se coiffe, il est coiffé en brosse, il a adopté cette coupe de cheveux.
Voir aussi
Liens externes
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cohéritier, -ière, n.
- cohésion, n. f.
- cohobation, n. f. [7e édition]
- cohober, v. tr. [7e édition]
- cohorte, n. f.
- cohue, n. f.
- coi, coite, adj.
- coiffant, -ante, adj.
- coiffe, n. f.
- coiffé, -ée, adj.
- coiffer, v. tr.
- coiffeur, -euse, n.
- coiffeuse, n. f.
- coiffure, n. f.
- coignier, n. m. [1re édition]
- coîment, adv. [3e édition]
- coin, n. m.
- coinçage, n. m.
- coincement, n. m.
- coincer, v. tr.
CONJUGAISON
je | coiffe |
tu | coiffes |
il, elle | coiffe |
nous | coiffons |
vous | coiffez |
ils, elles | coiffent |
VOIR AUSSI
HISTOIRE DU MOT
- coeffer [1re édition] coiffer [1re édition]
- coeffer, v. a. [2e édition] coiffer, v. a. [2e édition]
- coëffer, v. a. [3e édition]
- coiffer, v. a. [4e édition]
- coeffer, v. a. [5e édition] coiffer, v. a. [5e édition]
- coiffer, v. a. [6e édition]
- coiffer, v. a. [7e édition]
- coiffer, v. tr. [8e édition]
- coiffer, v. tr.