épave

ÉPAVE

adjectif et nom féminin
Étymologie : xiiie siècle, comme adjectif, « égaré ». Issu du latin expavidus, « épouvanté », le mot s’appliquant initialement à des animaux effrayés, égarés.

I.

I. Adjectif.
Vieilli. Se disait surtout des bestiaux. Qui est égaré et dont on ne connaît pas le maître, le propriétaire. Abeilles épaves. Un cheval épave. Biens épaves.

II.

II. Nom féminin.
1.  Marque de domaine : Droit. Tout objet égaré ou abandonné et dont on ne connaît pas le propriétaire. Épave maritime, terrestre, fluviale. Droit d’épave ou d’épaves, droit reconnu à l’inventeur de s’approprier les épaves.
▪ Spécialement. La police a fait enlever une épave, un véhicule hors d’usage, abandonné sur la voie publique. Marque de domaine : chemins de fer. Colis resté en souffrance, qui n’est réclamé ni par le destinataire ni par l’expéditeur.
2.  Spécialement. Marque de domaine : Droit maritime. Objet abandonné en mer, débris rejeté par la mer sur le rivage et provenant d’un navire naufragé ; carcasse d’un navire qui a fait côte. Ramasser des épaves. Des pilleurs d’épaves. La côte, après la tempête, était couverte d’épaves. Par analogie. Épave d’eau, de rivière, objet échoué sur les berges d’un cours d’eau.
▪ Par extension. Bateau abandonné en mer par son équipage. Remorquer une épave. Bateau coulé. L’épave gisait par vingt mètres de fond.
3.  Fig. et vieilli. Débris subsistant après la perte ou la destruction d’un bien matériel. Il eut de la peine à recueillir quelques épaves de sa fortune.
4.  Fig. Personne désemparée à la suite d’une grande épreuve, tombée dans la détresse physique, matérielle ou affective. Après les malheurs qu’il a subis, cet homme n’est plus qu’une épave. La maladie, l’alcool ont fait de lui une épave.
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