on

ON

pronom indéfini masculin.
Étymologie : ixe siècle, om ; xie siècle, hom, hum. Issu du latin homo, « homme ».
■  Désigne une personne ou un groupe de personnes. On ne s’emploie que dans la fonction de sujet, et il est toujours suivi d’un verbe à la troisième personne du singulier. Dans les constructions exigeant l’inversion du sujet, On se place directement après le verbe, se joignant à lui par un trait d’union : « Que dit-on ? », ou par un t euphonique : « Qu’en pense-t-on ? », « Que fera-t-on ? ».
De son origine nominale, On a gardé la possibilité d’être précédé de l’article élidé l’. Le choix de cette forme tient aujourd’hui à une volonté d’élégance ou à certains usages liés à l’euphonie, notamment lorsqu’on veut éviter un hiatus. L’on se rencontre fréquemment après et, où, ou, si, qui, que, et d’autres conjonctions ou pronoms, comme dans « Puisque l’on s’obstine », « Un pays où l’on parle espagnol », « Ce que l’on connaît ». Il s’emploie plus rarement en tête de phrase et n’est pas d’usage après le relatif dont ou à proximité d’un mot commençant par l. On emploiera alors la forme on, comme dans « Ce dont on peut s’étonner », « Ici, on loue des vélos ».

I.

I. On désigne un sujet indéterminé.
1.  Les hommes en général, l’être humain. On naît, on vit, on meurt. On n’avait jamais constaté pareil phénomène. En raison de cette valeur, On s’emploie pour énoncer des vérités générales, dans des sentences, pensées, proverbes, etc. On a souvent besoin d’un plus petit que soi. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, vers du Cid, de Pierre Corneille, souvent cité comme maxime.
2.  Un ensemble d’individus, dont le locuteur ou la personne dont on parle peut ou non faire partie. On me le demande souvent. Comment en est-on arrivé là ? Plus on est de fous, plus on rit.
3.  Un individu non différencié, anonyme ou inconnu. On frappe à la porte. On lui a volé son portefeuille (dans cet emploi, la construction avec On permet d’éviter la tournure passive).
4.  Loc. On ne peut plus, extrêmement. Il est on ne peut plus doué pour la peinture. On ne peut mieux, excellemment. L’affaire a été réglée on ne peut mieux. Comme on dit, selon l’expression courante. On-dit, Qu’en-dira-t-on, voir ces mots.

II.

II. On peut désigner, selon le contexte, divers sujets déterminés et être employé à la place d’un pronom personnel.
1.  Désigne la ou les personnes dont on parle (à la place des pronoms Il, Elle, Ils, Elles). Malgré toutes mes avances, on ne montre qu’indifférence à mon égard. On me résiste, mais il faudra un jour que l’on consente.
2.  Désigne la ou les personnes à qui l’on parle (à la place des pronoms Tu, Vous).
▪  Fam. Que me veut-on ? Comme on a grandi !
▪  Pour donner un ordre, une consigne. On se tait ! Que l’on se prépare à partir ! On trace un arc de 45 degrés.
3.  Désigne la ou les personnes qui parlent (à la place des pronoms Je, Nous). Il y a longtemps qu’on ne vous a vu. On ne peut s’exprimer plus clairement. Par souci de modestie, de discrétion. On essaiera, dans ce mémoire, de faire œuvre utile.
▪  Dans la langue classique. Vous ne méritez pas l’amour qu’on a pour vous.
▪  Fam. On peut entrer ? On n’entend plus rien.
▪  Le bon usage veut que l’on évite la facilité que représente l’emploi de On à la place de Nous.
4.  L’adjectif attribut se rapportant à On s’accorde au masculin singulier. Il arrive toutefois que l’accord se fasse, par syllepse, avec le sens, lorsque On renvoie à un sujet dont on connaît le genre et le nombre. Comme on est contents de se retrouver si nombreux !
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