plume
PLUME
nom fémininÉtymologie : xiie siècle. Issu du latin pluma, « duvet », puis « plume ».
1.
Chacun des tuyaux cornés et effilés, garnis de barbes et de duvet, qui recouvrent l’épiderme des oiseaux.
Le canard lisse ses plumes avec son bec.
Les grandes plumes des ailes et de la queue des oiseaux, appelées pennes, jouent un rôle essentiel dans le vol.
Des plumes d’oie, d’autruche.
Les plumes blanches du cygne, de la colombe.
Une houppe de plumes.
▪
Un ornement, une parure de plumes.
Un chapeau à plumes.
La coiffure de plumes des chefs indiens.
Un éventail en plumes.
Teindre des plumes.
Certaines plumes sont utilisées à la pêche à la mouche pour fabriquer des leurres.
La dernière plume de l’aile de la bécasse, appelée « plume du peintre », était utilisée comme pinceau.
▪
Loc. et expr.
Être léger comme une plume, ne pas peser plus lourd qu’une plume.
Soulever quelqu’un, quelque chose comme une plume, avec une grande facilité.
Fig.
C’est le geai paré des plumes du paon, se dit, par allusion à une fable de La Fontaine, de quelqu’un qui cherche à se faire valoir par des avantages qui ne lui appartiennent pas.
Fam.
Laisser, perdre des plumes dans une affaire, essuyer quelque perte, particulièrement une perte d’argent.
Il y a laissé des plumes.
Voler dans les plumes de quelqu’un, s’en prendre brusquement à lui, le prendre à partie.
▪
Spécialement. En apposition. Marque de domaine : sports.
Poids plume, catégorie de poids en usage dans certains sports de combat et en haltérophilie pour désigner les athlètes les plus légers ; sportif appartenant à cette catégorie.
Boxer en poids plume.
Des lutteurs poids plume.
▪
Au singulier, avec un sens collectif.
Plumage.
Perdre sa plume lors de la mue.
La menue plume des oiseaux s’appelle duvet.
Marque de domaine : chasse.
Le gibier à plume, par opposition au gibier à poil, et, elliptiquement, la plume.
Ce chien est dressé au poil et à la plume, est dressé à arrêter toute sorte de gibier, comme lièvres, perdrix, etc.
Fig. et vieilli.
Être au poil et à la plume, être bisexuel.
▪
Spécialement.
Ensemble de plumettes dont on se sert pour garnir diverses pièces de literie.
Un édredon, un oreiller en plume de canard, en plume d’oie.
Par métonymie.
Un lit de plume, dont le matelas est ainsi garni.
Elliptiquement.
Coucher, dormir sur la plume, dormir sur un lit de plume et, fig., vivre dans des conditions très confortables.
Titre célèbre : Le Serpent à plumes, de D. H. Lawrence (1928).
2.
Plume d’oiseau, taillée en pointe à une extrémité et fendue, dont on se servait pour écrire ; par analogie, petite lame de métal, pointue et fendue, fixée à l’extrémité d’un porte-plume ou d’un stylographe.
Écrire à la plume d’oie, de cygne.
Tremper sa plume dans l’encrier.
« Prête-moi ta plume pour écrire un mot », paroles de la célèbre chanson populaire « Au clair de la lune ».
Sa plume courait sur le papier.
Le grincement de la plume.
Un dessin, un croquis à la plume.
Une plume sergent-major, du nom d’une célèbre marque qu’utilisaient naguère les écoliers.
Stylo à plume ou, fam., stylo-plume.
Un porte-plume, un essuie-plume, voir ces mots.
Par extension.
Plume à signer, outil de graveur.
▪
Loc. et expr.
Prendre la plume, mettre la main à la plume, commencer à écrire une lettre, un ouvrage.
Poser, quitter la plume, cesser d’écrire.
Être la plume à la main, être en train d’écrire.
Tenir la plume, consigner, retranscrire par écrit les propos échangés, les décisions prises au cours d’une assemblée.
Vivre de sa plume.
Être la plume de quelqu’un, rédiger ses discours, ses ouvrages.
Laisser aller, laisser courir sa plume, écrire rapidement, en donnant libre cours à sa pensée.
Écrire au fil de la plume, rédiger rapidement, sans effort et, parfois péj., en cédant à la facilité.
Ce mot est venu, s’est trouvé, s’est présenté au bout de ma plume, s’est offert naturellement à mon esprit.
On dit, dans le sens contraire, Ce mot est resté au bout de ma plume, je l’ai omis ou oublié.
Aiguiser sa plume, s’apprêter à engager une polémique.
Tremper sa plume dans le fiel, dans le vitriol, se dit de quelqu’un dont les écrits traduisent une amertume haineuse.
Rayer un mot, un nom d’un trait de plume.
On dit, de même, Rayer quelque chose d’un trait de plume, décider soudainement d’y mettre fin.
▪
Par extension.
Art d’écrire ; style, manière d’écrire caractéristique d’un auteur.
Avoir une belle plume.
Avoir une grande liberté de plume, une grande hardiesse dans tout ce que l’on écrit.
On reconnaît dans cette description la plume de Chateaubriand.
Loc.
Nom de plume, nom d’emprunt sous lequel un écrivain publie ses ouvrages.
Un homme de plume (vieilli), un homme de lettres.
▪
Par métonymie.
Celui, celle qui fait métier d’écrire, écrivain.
Les meilleures plumes du temps se retrouvent dans cette revue.
C’est une plume acérée.
Loc.
La plume et l’épée, les écrivains et les militaires.
3.
Par analogie d’aspect ou de couleur.
Marque de domaine : zoologie.
Pièce allongée et transparente formant la coquille interne des calmars.
– Marque de domaine : marine.
Nom donné à l’écume blanche qui jaillit à la proue du navire.
Le bateau met le nez dans la plume, pique du nez dans la plume.
Voir aussi
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- plucheux, -euse, adj.
- pluie, n. f.
- plumage, n. m.
- plumail, n. m.
- plumaison, n. f.
- plumard, n. m.
- plumasseau, n. m. [7e édition]
- plumasserie, n. f.
- plumassier, -ière, n.
- plum-cake, n. m.
- plume, n. f.
- plumeau, n. m.
- plumée [I], n. f.
- plumée [II], n. f.
- plumer, v. tr.
- plumet, n. m.
- plumeté, adj. [5e édition]
- plumetis, n. m.
- plumette, n. f.
- plumeux, -euse, adj.