sévère

SÉVÈRE

adjectif
Étymologie : xiie siècle, aux sens 1, 2 et 3 ; xixe siècle, au sens 4. Emprunté du latin severus, « sévère, austère ; dur, rigoureux », pour les sens 1, 2 et 3 ; emprunté de l’anglais severe, de même sens, lui-même emprunté du français sévère, pour le sens 4.
1.  Qui est peu enclin à excuser les manquements à la loi, aux règles ; prompt à punir, à blâmer. Un juge sévère. C’est un sévère moraliste. Cette maîtresse est trop sévère envers les enfants. Être sévère à soi-même (vieilli) ou pour soi-même, ne se passer aucune faute. Par métonymie. Il lui parla d’un ton sévère. Par extension. Rendre un arrêt sévère mais juste. Prononcer une peine sévère contre quelqu’un, à l’endroit de quelqu’un. Ce film a fait l’objet de critiques très sévères.
2.  Qui se caractérise par une grande exigence morale ; strict, contraignant, rigoureux. La doctrine des stoïciens était particulièrement sévère. La règle sévère d’un ordre monastique. Suivre un régime sévère. Des mœurs peu sévères.
▪ Par extension. Se dit de l’aspect d’une personne froide, austère. Un homme d’un abord sévère. Une mine sévère.
3.  Sans ornements superflus, simple, dépouillé. Une composition sévère. La disposition sévère d’un bâtiment. Un style sévère. La coupe sévère d’un vêtement.
▪ Subst., au masculin. Unir le plaisant au sévère.
4.  Pénible, difficile à supporter. Cet incident a porté un coup sévère à leur amitié. Administrer une sévère correction. Spécialement. Se dit d’un climat rigoureux, d’intempéries particulièrement désagréables. Un froid, un gel sévère.
▪ Expr. fam. et vieillie. Elle est sévère, se dit d’une situation très déplaisante, dure à vivre.
▪ Par extension. Très grave, dont l’importance est préoccupante (en ce sens, doit être limité aux domaines médical et militaire). Un traumatisme sévère. On peut rencontrer une forme sévère de cette pathologie. Déplorer des pertes sévères après une bataille.
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