vain, vaine

VAIN, VAINE

adjectif
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin vanus, « vide, dégarni », puis « creux, mensonger ».
1.  Vieilli. Qui est vide. Un vain tombeau.
▪ Par extension. Qui n’est pas cultivé. Ne s’emploie plus guère que dans des locutions. Terres vaines et vagues, terres en friche, qui ne rapportent rien. Vaine pâture, voir Pâture.
2.  Qui est inutile, sans effet, oiseux. Faire de vains efforts. Toutes ses tentatives ont été vaines. Une discussion, un débat vains. Impers. Il serait vain de s’opposer à cette décision.
▪ Loc. adv. En vain, en pure perte. Protester en vain. S’emploie aussi au sens de Sans nécessité. Le deuxième commandement prescrit de ne pas invoquer en vain le nom de Dieu.
 Titre célèbre : Alexis ou le Traité du vain combat, de Marguerite Yourcenar (1929).
3.  Dépourvu de réalité ; sans consistance ni fondement solide. De vains simulacres. Espérance vaine. De vaines craintes. Des promesses vaines.
▪ Expr. Ce n’est pas un vain mot, se dit pour marquer qu’on parle sérieusement, qu’on ne se contentera pas de paroles. Je ferai tout pour vous aider, ce n’est pas un vain mot.
4.  Se dit d’une personne emplie de vanité, de suffisance. C’est un homme vain. Par métonymie. Marque de domaine : théologie. Vaine gloire, attitude de celui qui, au lieu de rapporter ses actions à Dieu, recherche les honneurs pour en tirer orgueil.
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