veilleur, -euse

VEILLEUR, VEILLEUSE

nom
Étymologie : xiie siècle. Dérivé de veiller.

I.

I. Personne qui reste éveillée pendant le temps d’ordinaire consacré au sommeil, spécialement pour assurer une garde, exercer une surveillance.
La ronde des veilleurs dans une forteresse. Le veilleur de nuit d’un hôtel, d’une usine.
▪ Désigne aussi celui, celle qui veille un mort. Le roman « Les Âmes fortes », de Giono, met en scène des veilleuses.

II.

II. Nom féminin.
1.  Petite bougie ou petite lampe de faible éclat, qu’on laisse allumée pendant la nuit ou en continu. La veilleuse d’une chambre d’enfant. Dans les églises catholiques, une veilleuse luit en permanence près du tabernacle pour signaler la présence du saint sacrement. La veilleuse d’un couloir, d’une sortie de secours. Par métonymie. Le récipient dans lequel brûle une bougie de ce type. Une veilleuse de porcelaine, de verre. S’est dit aussi de la mèche d’une veilleuse à huile, enduite de cire et sertie dans une rondelle qui lui permet de flotter.
▪ Expr. Mettre une lumière en veilleuse, en baisser l’intensité. Surtout fig. Mettre une chose en veilleuse, réduire son activité, son développement, voire les suspendre. Le projet est en veilleuse. Fam. Être, se mettre en veilleuse, en parlant d’une personne, adopter un rythme de travail très ralenti. La mettre en veilleuse, ne plus parler aussi fort, montrer plus de réserve dans ses propos ; se taire.
▪ Par analogie. Dans un appareil de chauffage au gaz ou au fioul, petite flamme entretenue en permanence, qui se trouve à côté du brûleur et permet un allumage automatique dès que le combustible est injecté. La veilleuse d’un chauffe-eau. Au pluriel. Les veilleuses, nom couramment donné aux feux de position d’une automobile (on a dit aussi les lanternes). Rouler en veilleuses.
2.  Canapé, lit de repos comportant deux accotoirs de hauteur différente, reliés par un dossier incliné, et qui était en usage au xviiie siècle.
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