enfler

5e édition

ENFLER.

v. act.
■  Remplir de vent ou d’autre chose qui donne une plus grande extension qu’à l’ordinaire, qui fait excéder la grosseur ou la mesure ordinaire. Enfler un ballon. Enfler une cornemuse. Enfler la joue. Enfler les joues. Enfler les voiles. L’hydropisie enfle le corps. Les pluies ont enflé la rivière.
On dit figurément, Enfler le cœur, enfler le courage, pour dire, Augmenter le courage. Cela lui a enflé le courage. Ce bon succès a enflé le cœur aux troupes. Par leurs promesses ils enfloient ses espérances.
On dit aussi quelquefois, Enfler pour dire, Enorgueillir, donner de la vanité. La prospérité l’a extrêmement enflé. Cela l’a tellement enflé, que l’on ne peut plus vivre avec lui. Et absolument, La science enfle.
On dit figurément et familièrement d’Un glorieux, qu’Il est enflé comme un ballon.
On dit aussi figurément, Enfler son style, pour dire, Écrire d’un style ampoulé.
On dit aussi figurément, Enfler le cahier, enfler les rôles, pour dire, Y mettre des choses inutiles afin de les grossir.
On dit aussi, Enfler la dépense, pour dire, Y employer de fausses parties pour la grossir et la faire monter plus haut.
On dit dans le même sens, Enfler un mémoire, un compte.
Il est aussi neutre, et dans le propre et dans le figuré. Les venins font enfler le corps. Les jambes lui enflent à vue d’œil. La rivière enfle tous les jours.
Il s’emploie avec le pronom personnel au propre et au figuré. La rivière s’enfle. Ses jambes commencent à s’enfler. Il s’enfle d’orgueil. Il ne faut pas s’enfler des bons succès.
Enflé, ée. participe. Un corps enflé.
On dit absolum. d’Un hydropique, qu’Il est enflé.
On dit figurément, Un rôle enflé, un style enflé.
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