contre
6e édition
CONTRE.
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Préposition qui sert à marquer Opposition. Donner de la tête contre une muraille. Marcher contre l’ennemi. Se battre contre quelqu’un. Ils combattirent l’un contre l’autre. Avoir un procès contre son voisin. Plaider contre quelqu’un. Contre un tel ennemi, le courage est inutile. Le combat d’Hercule contre Antée. Il a tout le monde contre lui. Ce général ne pouvait tenir contre une armée aussi nombreuse. Il ne put tenir contre mes reproches. Des sujets qui se révoltent contre leur souverain. Lutter contre la mauvaise fortune. Soutenir ses prétentions envers et contre tous. Il prit leur défense envers et contre tous. Qu’avez-vous à dire contre cela ? Des lois contre le vagabondage. Sa haine contre eux éclate en toute occasion. Faire une satire contre quelqu’un. Cela est contre vous. Des goûts contre nature. Cela est contre l’honneur, contre l’ordre public, contre toute bienséance. Cela est contre l’usage, contre le bon sens, contre toute sorte de raison. Cette opinion est contre la sainte Écriture. Parler contre sa pensée, contre sa conscience. Agir contre ses intérêts. Il est sorti de très-bonne heure, contre sa coutume. Contre toute attente, il réussit. On l’emploie quelquefois adverbialement. Parler pour et contre. Quand on fit cette proposition, tout le monde s’éleva contre. Pour moi, je suis contre. Je n’ai rien à dire contre.
Il signifie aussi, Malgré, nonobstant, sans avoir égard à. Il a fait cela contre mon sentiment, contre l’avis, contre la volonté de tous ses parents, contre les défenses qu’on lui en avait faites.
Fig., Élever autel contre autel, Faire un schisme dans l’Église ou dans quelque communauté. Il signifie, par extension, Opposer son crédit, sa puissance, au crédit, à la puissance d’une autre personne ; ou faire une entreprise rivale d’une autre déjà formée.
Prov. et fig., C’est le pot de terre contre le pot de fer, se dit D’un homme sans crédit, sans appui, qui a quelque démêlé avec un homme puissant.
Fig. et fam., Aller contre vent et marée, Poursuivre obstinément ses projets malgré toutes les difficultés qui s’y opposent.
Dans le style commercial, Par contre, En compensation.
À certains Jeux, Faire contre, se dit Lorsqu’un des joueurs faisant jouer, un des autres déclare ensuite qu’il joue aussi. Quand celui qui fait contre vient à perdre, il perd le double de ce qu’il aurait pu gagner. Vous n’avez pas assez beau jeu pour faire contre. On appelle substantivement Le contre, Celui qui a fait contre. Le contre paye double.
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Contre, se dit substantivement Des raisons, des faits, des circonstances défavorables en quelque affaire ; et alors on l’oppose ordinairement à Pour, employé aussi comme substantif. On parle diversement de cette affaire, il faut savoir le pour et le contre. La chose n’est pas sans difficulté, il y a du pour et du contre. Soutenir le pour et le contre.
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Contre, signifie aussi, Auprès, proche. p. 398Sa maison est contre la mienne. J’étais assis contre le mur. Ce champ est contre le bois. On l’emploie quelquefois adverbialement en ce sens. J’étais tout contre.
Attacher quelque chose contre la muraille, L’attacher à la muraille.
Ci-contre. Voyez Ci.
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Contre, entre dans la composition de plusieurs mots. On va rapporter ceux que l’usage a autorisés.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- contrariant, -ante, adj.
- contrarier, v. tr.
- contrariété, n. f.
- contrastant, -ante, adj.
- contraste, n. m.
- contraster, v. tr. et intr.
- contrat, n. m.
- contravention, n. f.
- contravis, n. m.
- contrayerva, n. f. [4e édition]
- contre [I], prép.
- contre [II], n. m.
- contre- [III], préf.
- contre-alizé, n. m.
- contre-allée, n. f.
- contre-amiral, n. m.
- contre-appel, n. m.
- contre-approches, n. f. pl.
- contre-assurance, n. f.
- contre-attaque, n. f.