commandement

7e édition

COMMANDEMENT.

s. m.
■  Ordre que donne celui qui commande, qui a pouvoir de commander. Commandement verbal. Commandement par écrit. Il a fait cela par votre commandement. J’obéis à vos commandements.
Secrétaires des commandements, Les principaux secrétaires des princes et des princesses de la famille et de la maison du souverain.
Secrétaire d’État et des commandements. Qualité que les secrétaires d’État prenaient autrefois dans leurs titres.
Lettres signées en commandement, Lettres, arrêts qui étaient signés par un secrétaire d’État.
Commandement, se dit, dans un sens particulier, en termes de Guerre et de Marine, de Tout ordre bref qu’on donne à haute voix pour faire exécuter certains mouvements, certaines manœuvres. Au commandement de… vous ferez telle chose. Il n’entendit pas le commandement.
Commandement, en termes de Pratique, se dit de L’exploit fait par un huissier, en vertu d’un jugement ou d’un titre exécutoire par lequel il commande, au nom de la loi et de la justice, de payer, de vider les lieux, etc. Toute saisie-exécution doit être précédée d’un commandement. Itératif commandement.
Commandement, signifie encore, Loi, précepte. En ce sens, on dit par excellence : Les dix commandements de Dieu. Les commandements de l’Église. Pécher contre le premier commandement. Observer les commandements.
Commandement, signifie aussi, Autorité, pouvoir de commander. Avoir commandement sur quelqu’un. Il a le commandement sur les troupes. Avoir le commandement des troupes, d’une armée. Cela est sous son commandement. Prendre le commandement. Accepter le commandement. Aspirer au commandement. Refuser le commandement.
Avoir le commandement d’une province, d’une place, Y avoir la qualité, la place de gouverneur, de commandant.
Bâton de commandement, Bâton qui est le signe de l’autorité, et que portaient certains officiers investis d’un commandement.
Commandement, se dit quelquefois, en général, de L’action de commander, de la manière de commander. Avoir le commandement doux. Avoir le commandement rude, dur. Cet officier a l’habitude du commandement. Tempérer la sévérité du commandement. Prendre le ton du commandement.
Il a le commandement beau, se disait autrefois D’un officier qui commandait de bonne grâce. Cela se dit encore, par ironie, D’un homme qui donne des ordres impossibles ou très difficiles à exécuter ; ou D’un homme qui n’a point d’autorité et auquel on ne veut pas obéir.
Avoir quelque chose à son commandement, Pouvoir s’en servir à sa volonté. Il n’a point d’équipage, mais il a les voitures de ses amis à son commandement.
Avoir une chose à commandement, L’avoir en main, pouvoir facilement en disposer. Il a tout à commandement, l’argent, etc.
Fig., Avoir la parole à commandement, avoir le latin à commandement, etc., S’énoncer avec facilité, parler le latin comme sa propre langue, etc.
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